Il y a du neuf dans le combat qui oppose les taximen aux chauffeurs Uber. Le ministre bruxellois de la mobilité a exposé un plan qui prévoit notamment d'instaurer une licence identique pour tous, avec un meilleur contrôle des tarifs et du nombre de véhicules dans les rues de la capitale. Thibaut Balthazar et Dominique Schochaert ont rencontré un taximan fâché par ce plan pour le RTL info 13h.
Abdessamade Sabbani a 36 ans et est chauffeur de taxi indépendant. En 7 années de pratique, sa profession a bien changé. "Regardez la Citroën-là, c'est un Uber transport limousine. Est-ce que vous croyez franchement que l'allure de ce véhicule-là vous fait penser à une limousine?", demande-t-il.
Le parc automobile des taxis bruxellois est actuellement limité à 1.300 véhicules, mais le ministre régional de la mobilité, Pascal Smet, prévoit dans son plan taxi d'élargir ce parc à 1.800 licences. Cela ne plait pas au chauffeur.
"Comment est-ce qu'on pourrait accepter que monsieur Smet augmente le nombre de véhicules alors que les études reconnues officiellement démontrent que le taxi n'est pas rentable", se demande-t-il encore.
Tarifs fixes en rue imposés par une société privée, licence attribuée de façon individuelle… pour Abdessamade, le plan de pascal Smet ne passe pas du tout. "Il doit le retirer, estime-t-il. Comment est-ce que vous voulez qu'on se fasse entendre quand vous avez un ministre absent pendant deux ans et qui vient par surprise avec un plan avec des mesures totalement aberrantes?"
Pour améliorer la sécurité des taxis, le plan Smet envisage également un examen théorique pour tous les chauffeurs.
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