En pleine tourmente, l'administratrice-déléguée du Samusocial à Bruxelles, Pascale Pereïta, démissionne. Depuis plusieurs jours, certains élus exigent l'ouverture des comptes de l'organisme. En 2016, près de 60.000 €du budget de l'ASBL auraient été utilisés en jeton de présence pour les administrateurs. Le reportage de Pauline Laurent et Nathan Gerlache dans le RTLinfo 19H.
Le scandale des rémunérations au sein du Samusocial est révélé par un homme: Alain Maron. Il a analysé les comptes de l'ASBL. "J'ai découvert que le Samusocial rémunérait ses administrateurs et consacrait 60.000 € de son budget par an à rémunérer les administrateurs. Ce sont par ailleurs des administrateurs publics, dont le bourgmestre Yvan Mayeur et la présidente du CPAS de Bruxelles, Pascale Pereïta", dénonce le député régional Ecolo.
La situation n'est pas très éthique, mais il n'y a rien d'illégal jusque-là. Les membres du bureau touchent 140 € par réunion. Si on fait le calcul, cela représente beaucoup de réunions… "Ça correspond à 100 réunions par an. C'est-à-dire que le bourgmestre de Bruxelles aurait été effectivement présent à 100 réunions au Samusocial l'année passée. Ça fait quand même deux à trois réunions par semaine. Il est quand même permis de se poser des questions sur le fait que ce soit réel et possible", ajoute Alain Maron.
Ce vendredi matin, l'administratrice déléguée du Samusocial bruxellois, Pascale Pereïta, affirme n'avoir rien à se reprocher… et puis en début d'après-midi elle démissionne. "Au vu de la tourmente de ces derniers jours, je quitte dès maintenant le bureau de l'asbl Samusocial. C'est avec une immense tristesse et un profond écoeurement que j'ai décidé de prendre du recul par rapport à un combat que j'ai mené avec force pendant presque 20 ans", a-t-elle communiqué.
Étrange coïncidence, samedi, Elio Di Rupo réunit les socialistes, et ce matin, sur les ondes de Bel RTL, il était très clair: "Il faut une transparence et une connaissance pour éviter tout conflit d'intérêt et tout intéressement personnel", a déclaré le président du PS.
Pascale Pereïta a-t-elle subi des pressions au sein de son parti? En tout cas, ce samedi, le PS parlera de… bonne gouvernance.
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