La police s'est déployée en nombre suite à des dégradations commises par un groupe d'individus dans le quartier Louise à Bruxelles, ce samedi à partir de 16h. Plusieurs suspects ont été interpellés.
Ces nouveaux incidents rappellent ceux survenus après le match entre le Maroc et la Côte d'Ivoire, ou encore les troubles provoqués par la venue d'une starlette des réseaux sociaux à Bruxelles. Cette fois encore, les élus ont livré leurs habituels commentaires.
Le bourgmestre de Bruxelles dénonce les actes d'un petit groupe. "Comportement inacceptable d’une trentaine d’individus qui ont sali la manifestation contre l’esclavagisme. Réaction immédiate et ferme de la police", lance Philippe Close (PS).
De son côté, le ministre de l'Intérieur a appelé encore une fois à la "tolérance zéro". "À Bruxelles des fauteurs de trouble se comportent une fois de plus de manière inacceptable. Le centre de crise suit la situation de très près avec la police", a d'abord tweeté Jan Jambon (N-VA). "La police de Bruxelles a pour ordre de stopper les pillages et d’arrêter un maximum de personnes. Tolérance zéro. La police fédérale est en renfort", a-t-il ensuite écrit.
Le terme "tolérance zéro" est également utilisé par Didier Reynders, ministre des Affaires étrangères et président de la régionale de Bruxelles du MR. "Les Bruxellois en ont assez des violences de quelques-uns qui saccagent des commerces, détruisent des biens. Ils nuisent à l'image de notre ville, de notre région. Nous devons toutes et tous réagir (tolérance zéro, citoyenneté, prévention, éducation, cohésion sociale)".
Même ton ferme pour le président du Parlement bruxellois Charles Picqué (PS) dans une réaction envoyée à Belga: "J'espère que la Justice prendra la juste mesure de ces troubles causés souvent par des multirécidivistes qui méritent une peine exemplaire". "Fermeté attendue de la justice", indique également le président de DéFI Olivier Maingain.
Tolérance zéro, un simple slogan?
Rappelons que la "tolérance zéro" signifie sanctionner le moindre fait, même mineur. Un terme souvent critiqué, car il nécessite la mise en place de moyens considérables en termes de police et de justice. Alors même que de nombreux responsables déplorent le manque de policiers et de financements dans le système judiciaire... "Quand on décrète une tolérance zéro, elle doit s’accompagner de moyens, sinon elle est mort-née, et ces moyens, on ne va pas les utiliser par ailleurs, ça se fait au détriment d’autres questions, d’autres comportements, d’autres phénomènes", avait décrypté Michael Dantinne, criminologue à l'Université de Liège, dans l'un de nos précédents reportages.
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