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Les enseignants de l'école des Goujons à Anderlecht se sont croisés les bras ce matin: "On parle d'une centaine d'élèves PARQUÉS dans un hangar"

 
 

À 8h10 ce matin, les enfants de cette école fondamentale ne sont pas entrés en classe comme tous les jours.

Les enseignants de l'école fondamentale Les Goujons à Anderlecht ont arrêté le travail pendant une heure ce matin. Ils voulaient dénoncer les conditions de travail déplorables qui règnent depuis l'ouverture de l'école il y a 2 ans.

"Ça fait maintenant un peu plus de deux ans qu'on a des classes qui ont été ouvertes, sur ordre de la ministre, dans cette implantation-là, mais ces classes se trouvent dans un hangar, déplore Fabrice Pinna, secrétaire permanent CSC-Enseignement. C'est un hangar qui n'a pas de fenêtres, dont le chauffage est défectueux, la toiture, ce sont des ondulines, il n'y a pas d'isolation. Les classes, si on peut appeler ça des classes, ont été divisées à l'aide de cloisons en contreplaqué, ce n'est même pas insonorisé. On parle d'une centaine d'élèves qui sont parqués, je n'ai pas d'autre mot, dans un hangar, avec des cloisons en contreplaqué, qui ne sont pas insonorisées. Alors imaginez les enseignants qui donnent cours et les élèves qui interagissent, c'est invivable".


Quelles solutions à court terme ?

Malgré les plaintes de l'équipe pédagogique, rien n'a bougé jusqu'à présent. Voilà pourquoi l'ensemble du personnel de l'école fondamentale les Goujons a décidé de passer à la vitesse supérieure et d'arrêter le travail. L'annonce de leur action a fait réagir la direction générale des infrastructures de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Une délégation a été envoyée ce matin, "ce qui nous intéresse bien évidemment pour le bien-être des enseignants et des enfants", a noté Fabrice Pinna.

Des travaux seront effectués en extrême urgence pour déplacer les enfants de l'actuel hangar vers les ateliers de mécanique du rez-de-chaussée de l'athénée royal Leonardo da Vinci, qui seront transformés en salles de classe. Une solution est recherchée pour qu'ils ne doivent pas partager la cour de récréation avec les élèves du secondaire.


2 millions d'euros débloqués pour effectuer des travaux

Une enveloppe de deux millions d'euros a en outre été débloquée pour réaliser les travaux dans le bâtiment situé à proximité, initialement destiné à accueillir l'école fondamentale. Ces travaux ne seront pas terminés avant la rentrée scolaire de 2020 étant donné qu'un an de chantier est nécessaire. Les syndicats sont malgré tout ravis de la gestion du problème puisque des solutions à court et à long termes ont été trouvées. 


 

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