Selon son avocate, Mohamed Abdeslam nie les faits qui lui sont reprochés.
Mohamed Abdeslam, frère de Salah, le dernier survivant du commando meurtrier des attentats de Paris, a été placé sous mandat d'arrêt dans le cadre de l'enquête sur le vol, le 23 janvier, de 70.000 euros transportés par des fonctionnaires de la commune de Molenbeek, a indiqué ce samedi le parquet de Bruxelles.
"Le rôle de chacun n'est pas encore clair"
Outre Mohamed Abdeslam, qui nie les faits reprochés selon son avocate, un deuxième homme a été arrêté."Le rôle de chacun n'est pas encore clair. L'enquête se poursuit activement. Une des choses à clarifier, c'est effectivement qui a joué quel rôle dans ce vol à main armée", indique Ine Van Wymersch, porte-parole du parquet de Bruxelles, au micro de Justine Sow.
Les faits remontent au 23 janvier dernier. A 14h, trois employés communaux en chemin vers la banque ont été attaqués par une personne munie d'un couteau. Bien que les paiements puissent s'opérer de manière électronique à la maison communale de Molenbeek, certaines personnes préfèrent toujours payer en liquide et cet argent est régulièrement apporté à la banque. L'agresseur s'est ensuite enfui avec son butin.
Deux autres personnes libérées
Le parquet de Bruxelles ne souhaite pas divulguer le montant exact qui a été dérobé mais des sources bien informées évoquent la somme de 70.000 euros."Jeudi 22 février, quatre personnes ont été interpellées et ont été déférées devant le juge d'instruction vendredi", précise la porte-parole du parquet de Bruxelles, Ine Van Wymersch.
"Le juge d'instruction a placé deux d'entre elles sous mandat d'arrêt. Elles sont inculpées de vol avec violence en bande et avec une arme. L'une des personnes arrêtées est M.A. Les deux autres personnes ont été libérées."
L'enquête suivant son cours, le parquet ne fera aucun autre commentaire.
"Le collège communal a décidé de le licencier"
Mohamed Abdeslam est lui-même un ancien employé des services communaux de Molenbeek, dont il a récemment été licencié. "On a appris son passé, notamment qu'il avait détroussé des cadavres. Il s'est exprimé imprudemment dans les médias par rapport aux attentats terroristes et donc le collège a décidé de le licencier", explique Françoise Schepmans, bourgmestre de Molenbeek.
Malgré son inculpation, Mohamed Abdeslam est présumé innocent. Mercredi prochain, il passera en chambre du conseil. Le juge décidera s'il le maintient en détention ou s'il le libère éventuellement sous conditions.
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