Philippe Vandenberghe est informaticien à Brussels Airport. Le jour des attentats, en tant que secouriste, il était le premier sur les lieux, au secours des victimes.
Philippe revit chaque nuit les scènes de cauchemar qu'il a vécues le 22 mars 2016. "J'ai vu le terroriste, je suis passé plusieurs fois devant lui pour aller d'une victime à l'autre et les secourir", a-t-il confié à RTL INFO. Presque 3 ans après, très marqué par ce à quoi il a assisté, il s'est installé sur un lit de camp pour dénoncer un avis médical le concernant. Il estime que son traumatisme est sous-estimé.
"Beaucoup de victimes dont moi-même avons des problèmes avec l'office médico-légal qui ne fait pas d'évaluation correcte de l'invalidité des personnes. Ils n'ont aucune connaissance des troubles post-traumatiques. Beaucoup de victimes sont évaluées par des médecins généralistes qui font une évaluation lacunaire", estime-t-il. "Deuxièmement, d'après la loi, il existe une possibilité de recours contre l'avis de l'office médico-légal mais malheureusement les arrêtés d'application n'ont pas été publiés, ce qui fait qu'aucune victime n'a la possibilité d'introduire un recours contre cet avis médical. Donc toutes les victimes sont bloquées avec des pourcentages d'invalidité totalement dérisoires et qui ne correspondent pas à leurs situations."
De son côté, la ministre de la Santé, Maggie De Block, a promis de réexaminer son cas. Pour se faire entendre, Philippe change d'endroit chaque jour. "Demain, je compte aller sur le lieu de la deuxième explosion, dans le grand hall de départ", nous a-t-il confié.
Vos commentaires