Des étudiants occupent toujours le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Cinq jeunes ont dormi sur place.
Mercredi, sous la bannière de la Fédération des étudiants francophones (FEF), ils étaient une cinquantaine de jeunes à occuper le hall du rez-de-chaussée du bâtiment du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à la Place Surlet de Chockier à Bruxelles. La FEF, qui a lancé une campagne contre la précarité étudiante il y a environ deux ans, estime que la crise sanitaire a aggravé le phénomène. Les jeunes qui voulaient une rencontre avec la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Glatigny, ne désarment pas. Cinq d'entre eux ont passé la nuit sur place après en avoir reçu l'accord.
"Le combat continue. On ne lâchera pas tant que le gouvernement ne mettra pas sur la table des mesures concrètes. Il faut trouver une issue. On attend que la ministre prenne ses responsabilités", a expliqué Chems Mabrouk, présidente de la FEF, mercredi soir.
Ils seront à nouveau présents ce jeudi. Une délégation d'étudiants rencontrera la ministre. "Aujourd'hui, on attend que la ministre vienne avec des propositions de mesures pour réduire la précarité de manière structurelle et non ponctuelle ou par l'urgence. On restera tant que ces mesures n'auront pas été annoncées. Il est temps qu'elle nous écoute", précise la présidente de la FEF jeudi matin.
La crise sanitaire a aggravé le phénomène
La FEF se mobilise chaque semaine depuis début mars pour réclamer de nouvelles mesures structurelles contre la précarité étudiante, en plus de celles existantes, et des budgets supplémentaires débloqués pour pallier les effets de la crise sanitaire.
"A l'issue du conclave budgétaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui a eu lieu la semaine dernière, des étudiants qui lui demandaient où en étaient les mesures demandées contre la précarité ont été bloqués par la ministre sur Facebook (...) on a donc décidé de venir jusqu'à son gouvernement. En plus, la réforme du Décret Paysage qu'elle a présentée après le conclave attaque les plus précarisés. Les étudiants qui ne réussissent pas les 60 premiers crédits en deux ans ne pourront plus se réinscrire, mais ceux qui réussissent le moins bien sont justement les étudiants précaires", a affirmé la présidente de la FEF mercredi.
La ministre de l'Enseignement supérieur assure avoir déjà agi sur les subsides sociaux et dit plancher sur un élargissement des allocations d'étude. Quant à la réforme du décret paysage, la ministre affirme que cela permettra de lutter contre l'allongement des études qui pénalise les étudiants précarisés. Elle rencontrera une délégation d'étudiants ce jeudi.
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