Des chauffeurs Uber se sont rassemblés lundi après-midi devant les locaux Uber à Bruxelles, en marge d'une table ronde organisée par la plateforme au même moment avec des chauffeurs "soigneusement sélectionnés" par Uber, selon les manifestants. Ceux-ci pointent un dialogue manquant de transparence et rappellent leurs revendications principales, dont la fin du système "TripRadar" et la baisse de la commission désormais à 35% sur les courses longues.
Dès 16h00, les manifestants munis de leurs véhicules se sont postés par dizaine devant le siège de la multinationale américaine, situé boulevard Louis Schmidt, dans la commune bruxelloise d'Etterbeek.
Ils estiment cette réunion "fermée", n'incluant pas la voix de l'ensemble des chauffeurs partenaires. "Uber tente de légitimer des décisions unilatérales, sans un véritable dialogue ou une concertation équitable", déplorent les chauffeurs présents au rassemblement.
"Nos revendications sont claires et nous les avons répétées de nombreuses fois. Maintenant, il incombe simplement à Uber d'agir", martèle Ahmed Addou, chauffeur bruxellois.
Les manifestants demandent la fin du système "TripRadar", qui attribue les courses à plusieurs chauffeurs en même temps, créant une compétition accrue et une baisse de leurs revenus. "Nous refusons de participer à cette 'enchère inversée', qui met en péril la sécurité et la qualité de service que nous offrons à nos clients", ont-ils souligné dans un communiqué.
Ils contestent également l'augmentation des commissions à 35% sur les courses plus rémunératrices. "Alors qu'Uber continue d'augmenter sa part sur les courses, nous devons assumer la totalité des coûts opérationnels (carburant, entretien du véhicule, assurance, etc.) et le risque économique (absence de commandes, baisse des revenus). Cette augmentation injustifiée met en danger notre viabilité économique", ont conclu les chauffeurs.
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