Un aspirant policier a été violemment agressé cette semaine à Anderlecht. Il souffre de blessures graves, dont une fracture du crâne. Ses quatre agresseurs l'ont tabassé parce qu'il a pris la défense de la police face à des personnes qui critiquaient la profession. Les auteurs des faits sont recherchés et une enquête est ouverte.
Il est un peu plus de minuit dans la nuit de jeudi à vendredi lorsqu’un apprenti policier rentre dans un night shop qui se trouve sur une intersection de la chaussée de Mons. Le futur agent entend quatre personnes parler en mal des forces de l’ordre et il décide d’intervenir. "Il a montré sa carte et a exprimé son mécontentement par rapport à ça, et s'en est suivi littéralement un passage à tabac puisqu'il a même été mis à nu et frappé violemment, notamment au niveau de la tête. Une enquête est maintenant en cours pour identifier les suspects", indique Denis Goeman, substitut du procureur du Roi de Bruxelles.
Des effets personnels lui sont également dérobés. C’est grâce à l’intervention d’un témoin que la scène de violence s’arrête.
Il y a énormément de policiers qui sont victimes d'agressions mais qui soit n'osent pas déposer plainte
Ce nouvel incident intervient dans un contexte et un climat tendu pour les forces de l’ordre. Un policier bruxellois nous confirme sous le couvert de l’anonymat une augmentation des actes violents à l’encontre des agents. "Oui, je pense qu'il y a de plus en plus de violences envers les policiers, bien entendu. Ça passe maintenant de violence verbale à physique. Il suffit de demander les statistiques à la médecine du travail pour voir le nombre d'accidents du travail déclarés. Parce qu'il faut savoir aussi qu'il y a énormément de policiers qui sont victimes d'agressions, verbales ou physiques, mais qui soit n'osent pas déposer plainte, soit estiment que ce sont des longues procédures et que ça ne sert à rien", déclare Marc (prénom d'emprunt), policier.
Les faits sont gravissimes
Concernant les faits de cette semaine. Quatre suspects sont recherchés. "Une enquête est ouverte pour des faits graves. De vol avec violence, menaces en bande la nuit et également de traitement dégradant, dans la mesure où la personne a été déshabillée complètement pour ensuite la frapper. Donc à ce moment-là effectivement, les faits sont gravissimes", précise Denis Goeman.
Le parquet a demandé de nombreux devoirs comme une enquête de voisinage et une analyse des caméras. Quant à l’apprenti policier, il a pu quitter l’hôpital.
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