Un rassemblement de "gilets jaunes" se tiendra à Bruxelles le 30 novembre, a confirmé lundi après-midi, la porte-parole de la police de Bruxelles Capitale-Ixelles Ilse Van de Keere à l'Agence Belga, après une rencontre entre les autorités communales et l'organisateur de la manifestation.
"Il a été convenu avec les organisateurs qu’il y aurait un rassemblement à partir de 12h, dans la rue de la Loi, entre le rond-point Schuman et l’avenue de la Joyeuse Entrée. De là, vers 13h, ils partiront de la rue de la loi pour arriver au carrefour Arts-Loi", a expliqué Ilse Van de Keer, porte-parole de la police de Bruxelles Capitale-Ixelles, à notre journaliste Nathanaël Pauly. Une délégation de "gilets jaunes" devrait ensuite être reçue par le Premier ministre Charles Michel, selon la porte-parole de la police.
La police de Bruxelles avertit dès à présent les automobilistes d'éviter autant que possible le quartier vendredi et de privilégier les transports en commun, insiste Ilse Van de Keere. "Il est clair que c’est un axe de passage important, donc cela va apporter des soucis de circulation. Il y aura du personnel prévu rien pour la mobilité et comme d’habitude, du personnel en réserve pour garantir l’ordre."
"Une liberté constitutionnelle"
De son côté, Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles-Ville (PS), a expliqué au micro de RTL INFO pourquoi il avait autorisé cette manifestation. "Parce que c’est une liberté constitutionnelle. On a le droit de manifester son opinion. A la ville de Bruxelles, ce sont plus de 900 manifestations par an que j’autorise, dont 80% n’ont rien à voir avec la Belgique et Bruxelles. On est une grande capitale européenne, mais on est aussi une capitale qui garantit la liberté d’expression dans l’ordre et la discipline."
Il rappelle cependant qu'il y a "des règles à respecter". "Je ne fonctionne jamais sur la peur, je ne redoute jamais rien. L’important, c’est de se préparer, d’avoir une méthode, de la détermination et du sang-froid. C’est ce que font les services de police. Je vais aussi être très clair. Vous avez tout à fait le droit de manifester. C’est normal, c’est une liberté constitutionnelle. Mais vous n’avez pas le droit de casser. Si vous cassez, si vous êtes venus à Bruxelles pour ne pas respecter les règles, vous aurez affaire à la police de Bruxelles."
"Ils assureront la sécurité de nos concitoyens"
Selon Philippe Close, la police de Bruxelles a "l'habitude de gérer les grandes manifestations" mais ce qu'il faut gérer ici, c'est la multiplication de celles-ci. "Ce même jour, on ouvrira le marché de Noël, dimanche, il y aura la manif climat. Il y a d’énormes mouvements de foule qui vont se préparer dans la ville. Mais gérer une capitale aujourd’hui, c’est gérer sa diversité. Nos services d’ordre m’ont assuré qu’ils pourraient assurer la sécurité de nos concitoyens ce vendredi."
Cantonné jusqu'à présent au sud du pays, le mouvement des "gilets jaunes" belges, inspiré de la France, et qui s'est cristallisé sur la grogne à propos de la hausse du coût de la vie et des carburants, semble s'étendre désormais petit à petit à la Flandre. Ainsi des gilets jaunes mèneront des actions à partir de 16h00 dans le centre de Genk. Des manifestations sont également prévues demain/mardi à Hasselt et Herentals avant une marche de protestation samedi qui devrait se dérouler en divers endroits de la province de Limbourg.
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