L'Autorité de protection des données (APD) a infligé une amende de 20.000 euros à Proximus pour ne pas avoir supprimé les données d'une dame qui en avait fait la demande. Ses données avaient même été transmises à d'autres services de renseignements. L'amende fait suite à une décision de la Chambre contentieuse de l'APD prise en juillet. L'opérateur examine la possibilité de faire appel de la décision.
La dame en question était cliente chez Telenet. Début 2019, elle dépose une requête auprès de Proximus afin que son nouveau numéro de téléphone ne soit plus repris dans les Pages blanches, ni auprès du service de renseignements 1207.be. Mais un an et demi plus tard, son numéro n'a toujours pas été supprimé. Il a même été communiqué à d'autres services de guides téléphoniques. La dame a alors déposé plainte auprès de l'APD. Proximus estime pour sa part qu'elle devait s'adresser à son propre opérateur (Telenet, NDLR.) pour une telle requête. L'opérateur ajoute qu'il ne peut par ailleurs pas être tenu responsable de la publication par des tiers. Mais la Chambre contentieuse juge que Proximus est bien responsable du stockage et de la transmission des données personnelles. Elle insiste également sur la fonction d'exemple que l'entreprise doit remplir en tant qu'acteur majeur du secteur des télécoms. Elle a décidé d'infliger une amende assez élevée afin d'inciter l'opérateur à adapter ses procédures et d'éviter que ne se reproduisent de telles infractions à l'avenir.
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