Environ une centaine de personnes ont marché dimanche après-midi le long du boulevard du Centenaire, au pied de l'Atomium à Bruxelles, afin de dénoncer le phénomène des rodéos urbains, particulièrement fréquent sur le plateau du Heysel depuis plusieurs années. Impuissants face aux nuisances répétées, les manifestants appellent les responsables politiques à prendre des mesures structurelles.
"Stop aux rodéos", arboraient des pancartes géantes lors du rassemblement organisé dès 15h00 par la plateforme "Stop Rodeo Atomium", créée il y a trois mois. Les manifestants, en pyjama, souhaitaient souligner la dégradation de leur sommeil causée par ces courses - nocturnes, pour la plupart.
Cela fait environ huit ans que les rodéos urbains sévissent dans le quartier, "empêchant les riverains de plus de 85 rues de Laeken de dormir", a insisté Jean-Charles, cofondateur de la plateforme citoyenne. "La coupe est pleine. Nous demandons aux responsables politiques qu'ils prennent les choses en main, et malgré la complexité de la problématique, qu'ils rentrent en concertation avec les quartiers", a-t-il ajouté.
Le plateau du Heysel représente "l'épicentre" du phénomène à Bruxelles, selon les riverains. "Étant donné que le plateau est encaissé, cela résonne énormément dans les rues avoisinantes", explique Michel-Vincent, venu manifester. "Du jeudi au dimanche surtout, ou dès que le temps est sec, ces courses de véhicules cylindrés nous empêchent de trouver le sommeil, et durent parfois jusqu'à 4h00. C'est un stress continu", confie-t-il.
Outre les nuisances sonores, certains riverains pointent le danger que représentent ces conducteurs pour les autres usagers de la route. "Le phénomène n'est pas uniquement bruyant, mais dangereux également, par exemple lorsque je sors du cinéma Kinepolis avec mes enfants", a insisté un autre manifestant.
En juin dernier, la Ville de Bruxelles avait annoncé mettre en place de nouveaux obstacles - dont des dos d'âne - sur l'avenue de l'Atomium.
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