Si on assiste durant la prochaine semaine à une forte poussée du variant Omicron, la capacité de testing sera dépassée au début du mois de janvier, a affirmé mardi la responsable covid de la Commission communautaire commune de Bruxelles (CoCom), Inge Neven.
Lors d'un point hebdomadaire de la situation sanitaire en Région bruxelloise, Mme Neven a précisé que la tendance des chiffres de contamination était plutôt bonne pour la semaine écoulée: l'indice de reproduction est tombé bien en dessous de 1, à 0,83 ; le taux d'incidence est tombé la semaine dernière à 1 256 infections pour 100.000 habitants, contre 1.505 la semaine précédente ; le taux de positivité de 10,7% observé au départ de plus de 10 000 tests effectués chaque jour, est bien en dessous de la moyenne belge de 13,6% ; aux soins intensifs ; 36 % des lits de Bruxelles sont occupés.
Néanmoins, les autorités sanitaires sont inquiètes devant la propagation très rapide du variant Omicron, dont l'ampleur double tous les deux jours en Grande-Bretagne et au Danemark.
"Nous craignons une pression supplémentaire sur les soins intensifs, même avec un taux d'hospitalisation faible. L'augmentation du nombre de cas risque d'être très élevée la semaine prochaine. Même avec une progression de 30%, soit moins rapide qu'en Grande-Bretagne et au Danemark, on prévoit un dépassement de la capacité de testing au début du mois de janvier", a expliqué la responsable covid de la CoCom, sur foi de projections réalisées.
Cela pourrait aller très vite en ce qui concerne l'occupation des soins intensifs
Selon Inge Neven, les craintes portent également sur le dispositif de contact tracing. Il est envisagé de renoncer aux appels téléphoniques et de basculer vers une communication par SMS. "Cela pourrait également aller très vite en ce qui concerne l'occupation des soins intensifs, même avec seulement 0,1% des cas positifs, soit loin du taux observé durant la troisième vague (0,23%), a-t-elle encore dit. Raison de plus pour se faire vacciner, a martelé la responsable Covid.
La semaine dernière, la part de l'ensemble de la population bruxelloise vaccinée en encore grignoté 1% de plus pour atteindre 59%. La vaccination de la troisième dose progresse bien, dans une intensité comparable à celle observée en Wallonie et dans les Cantons de l'est. En tout, 40.600 doses booster ont ainsi été administrées: 7.800 premières doses et 3.900 deuxièmes doses.
En date du 20 décembre, et depuis le 29 novembre, 172.000 personnes ont réservé un rendez-vous de vaccination de la troisième dose. Trois quarts de la population âgée de plus de 65 ans (74%) a déjà reçu cette dose de renforcement immunitaire, ainsi que 67% des immunodéprimés.
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