Bart Deschacht, victime de violences sexuelles au sein de l'Église, mène une campagne à la cathédrale Saint-Sauveur de Bruges ce week-end, à la suite de la visite du pape en Belgique. Il demande à l'Église d'agir plutôt que de parler. Il souhaite également que des mesures soient prises à l'encontre de l'ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe.
M. Deschacht est lui-même victime de violences sexuelles au sein de l'Église et a déposé une plainte à ce sujet en janvier. Samedi matin, il a lancé sa protestation pacifique, non sans coïncidence, à la cathédrale Saint-Sauveur. "Roger Vangheluwe, en tant qu'évêque, était autrefois titulaire de cette cathédrale", a précisé M. Deschacht. Il a placé un panneau sur lequel on peut lire ""Holy father, go home. Quod Vangheluwe?" (Saint-Père, rentrez chez vous. Quod Vangheluwe?).
Selon M. Deschacht, l'Église a perdu toute crédibilité. "Pour moi, les excuses sont une boîte vide pour l'instant. Je me fais l'écho de ce qu'a dit notre Premier ministre. Je ne veux pas de paroles de la part de l'Église, mais des actes", a-t-il ajouté. "Dans mon cas, cela commence par M. Vangheluwe. Rien n'a encore changé dans sa situation et c'est pourquoi je suis ici. Je veux dénoncer cette situation."
M. Deschacht qualifie de mascarade la rencontre entre le pape et les victimes de violences sexuelles commises au sein de l'Église.
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