La ministre flamande de l'Energie, Zuhal Demir, a douché mardi les ambitions mises sur le comité de concertation de mercredi qui sera consacré au prix de l'énergie. "Refuser une concertation serait malpoli mais ça va mener à quoi?" a-t-elle dit mardi en marge d'une conférence de presse dans le Limbourg.
Selon la ministre N-VA, la Flandre n'a pas besoin d'une telle réunion pour prendre des décisions dans le cadre de ses compétences. "Ce serait très curieux que nous ne nous mettions au travail qu'aujourd'hui. Depuis le début de l'année, nous enchaînons les décisions. Nous avons fait notre devoir avec plus d'un milliard d'euros pour aider les gens à rénover et à consommer moins d'énergie", a-t-elle affirmé. "Chaque gouvernement doit lui-même trancher et faire le nécessaire plutôt que de palabrer à l'infini et d'organiser des shows. La Flandre le fait, deux autres niveaux n'y arrivent pas", a-t-elle ajouté en visant l'échelon fédéral et l'Europe. Le fédéral parce qu'il devrait prolonger d'au moins 20 ans les centrales nucléaires, estime-t-elle, et l'Europe parce qu'elle a dans ses mains les outils pour faire baisser le prix du CO2 en émettant des droits d'émission supplémentaires.
Le gouvernement flamand suit la situation de près et si des mesures supplémentaires étaient nécessaires, "nous les prendons au gouvernement et pas au comité de concertation", a encore dit Mme Demir. Dans l'opposition en Flandre, le président de Vooruit, Conner Rousseau, a rapidement réagi aux déclarations de la ministre N-VA. "Se concerter sur quoi? Sur la facture énergétique des gens, Zuhal! Allez, nous sommes des politiques d'une nouvelle génération. J'espère qu'en tant que ministre flamande de l'Energie tu vas tout faire tout ce qui est possible. Collabore au lieu de déjà râler", a-t-il dit sur Instagram.
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