Un couple originaire de Kampenhout, dans le Brabant flamand, est décédé fin septembre de la malaria, rapportent samedi Het Nieuwsblad et Het Laatste Nieuws. L'infection transmise par des moustiques est extrêmement rare en Flandre.
Les deux personnes décédées de la malaria dans le Brabant Flamand ont vraisemblablement été contaminées par un moustique transporté par avion à l'aéroport de Melsbroek ou celui de Zaventem, a annoncé samedi matin Joris Moonens, porte-parole de l'Agence flamande des soins de Santé, lors d'une conférence de presse à la maison communale de Kampenhout. "La population de Kampenhout ne doit pas s'inquiéter", ajoute le bourgmestre Kris Leaerts.
Un couple originaire de Kampenhout, dans le Brabant flamand, est décédé fin septembre de la malaria, rapportaient samedi Het Nieuwsblad et Het Laatste Nieuws. Ils n'avaient ni voyagé ni été en contact avec des personnes ayant transité par un pays où circule le virus. "Il n'y a pas de danger pour la population de Kampenhout", rassure Joris Moonens. "Le couple décédé aurait été piqué à la mi-septembre. Donc si d'autres personnes ont été piquées par le même moustique à la même période, elles auraient déjà développé des symptômes de la maladie. Il s'agit d'un cas très rare, d'un malheureux hasard."
Qu'une seule façon de transmission
Selon l'Agence flamande des soins de santé, un seul autre cas de contamination au paludisme a été enregistré sur le sol belge en 2014 mais c'est la première fois que des personnes meurent de la malaria après une contamination en Belgique. Selon l'Institut de médecine tropicale, il est presque impossible que d'autres personnes aient contracté la maladie, le moustique à l'origine de l'infection étant très certainement mort et la malaria ne se transmettant pas entre humains. "Le virus ne se transmet que via un moustique du type anophèle qui aurait piqué une personne déjà infectée", précise le docteur Wim Van Bortel de l'Institut de médecine tropicale qui ajoute que les températures particulièrement chaudes du mois de septembre ont permis à ce moustique de survivre dans notre pays.
Des chercheurs de l'Institut se rendront à Kampenhout les prochaines semaines afin d'analyser les espèces de moustiques présentes dans la commune mais aussi analyser les larves et tenter de détecter la possible présence de moustiques anophèles qui peuvent potentiellement transporter le virus de la malaria. "Cela montre aussi l'importance du monitoring de l'importation de moustiques exotiques dans notre pays", rappelle Wim Van Bortel tout en précisant qu'il n'y a pas d'augmentation générale du nombre de moustiques exotiques autour des aéroports et que les riverains ne doivent donc pas s'inquiéter.
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