C’est une sombre affaire de viols en série dans un manège de Groenendaal en lisière de la forêt de Soignes. Comme le souligne La Dernière Heure, le parquet demande le renvoi en correctionnelle des trois gérants du manège. Ils sont poursuivis pour harcèlement et fait de mœurs sur des fillettes de 10 à 14 ans, des faits qui s'étalent sur plusieurs années. Arnaud Gabriel et Emmanuel Tallarico ont rencontré plusieurs personnes qui fréquentaient le manège à l’époque pour le RTLINFO 19H.
"Sois sensuelle, sentimentale, sois gentille avec moi, fais-moi des choses": ces phrases prononcées par le professeur d’équitation de cette jeune fille résonnent encore dans sa tête plusieurs années après. A l’époque, cette jeune adolescente à 11 ans, son professeur en a 20. Il aurait touché et abusé sexuellement 5 ou 6 petites cavalières.
"Elles ne m’expliquaient pas dans les détails parce qu’elles avaient honte, mais elles me disaient en gros qu’elles subissaient des attouchements sexuels, il y en a une qui a dû être embrassée de force, l’autre qui a subi une fellation de force, toutes des choses vraiment ignobles et dégueulasses", dit encore la jeune fille dont nous préservons l'anonymat.
Les faits se déroulent dans un manège situé au sud de Bruxelles. Les victimes présumées ont toutes entre 10 et 14 ans. Le fils des propriétaires est le principal suspect. Il est d’ailleurs présent sur les lieux alors que notre équipe arrive sur place, mais notre caméra n’est pas la bienvenue.
Un ancien employé du manège témoigne. "Il emmerdait toutes les petites gamines, ça fait longtemps, c’est sûr et certain. Moi je l’ai vu, de toute façon", nous dit-il. Une situation difficile aussi à vivre pour cette maman: "Certaines gamines passaient le week-end au manège pour être au plus près des chevaux. Ce garçon, Naoufal, se glissait selon certaines gamines dans le lit, la nuit".
Le substitut Gilles Blondeau, porte-parole du parquet, confirme la demande de renvoi en correctionnelle pour viol sur mineures et attentat à la pudeur du Naoufal H., 26 ans, sa mère pour non-assistance et de son père pour attentat à la pudeur et harcèlement.
Le père est accusé d'avoir fait pression pour que les victimes et les parents des victimes ne portent pas plainte.
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