Les parents de Julie Van Espen ont écrit une lettre ouverte à l'adresse du monde judiciaire et politique. Ils imputent la mort de leur fille aux défaillances de la Justice et plaident pour une série de réformes. "Julie serait encore en vie si certains au sein de la justice avaient pris leurs responsabilités", disent-ils.
La famille de la jeune fille assassinée le 4 mai par un délinquant récidiviste soutient une série de recommandations formulées par le Conseil Supérieur de la Justice (CSJ), notamment la création d'un comité J -un organe externe de contrôle externe du fonctionnement du pouvoir judiciaire-, le suivi obligatoire des auteurs de violences sexuelles et la formation approfondie des magistrats et policiers qui s'occupent de ce genre de délinquance. "La famille a jugé nécessaire de réagir de manière sereine mais claire au rapport du Conseil supérieur", a expliqué l'avocat de la famille, John Maes. "Ils ne veulent pas en dire plus mais ils espèrent que les choses pourront se mettre en mouvement avec une lettre adressée aux hommes politiques les plus importants du pays".
Le ministre de la Justice, Koen Geens, a remercié les parents pour leur démarche et leurs répondra par une lettre personnelle. Il a rappelé que depuis le mois de mai un plan est en cours d'élaboration pour résoudre une série de problèmes. Les différents gouvernements du pays ont également décidé de mettre sur pied une conférence interministérielle sur les violences faites aux femmes. Les violences sexuelles seront le premier thème qui sera abordé. Sans moyen supplémentaire pour la justice, rien ne changera, a toutefois ajouté le ministre. "Je continue à me battre pour une meilleure justice et la lutte contre les violences sexuelles en particulier. Il faut donner aux acteurs de la justice la force de coopérer et aux politiques la possibilité d'y consacrer les moyens suffisants. Une injection (d'argent) est nécessaire, sinon, ça n'ira pas", a-t-il souligné.
Vos commentaires