Les propos polémiques de l'écrivain Herman Brusselmans publiés dans l'hebdomadaire flamand Humo "font partie d'une chronique satirique, et non d'un article journalistique ou d'une interview", s'est défendue mercredi la rédaction de Humo. Cette déclaration intervient après que la fédération European Jewish Association (EJA) a annoncé vouloir intenter une action en justice contre l'auteur et le magazine.
Dans sa chronique, l'écrivain flamand affirme que l'image d'un enfant palestinien hurlant après sa mère enfouie sous des décombres, tout en gardant à l'esprit sa compagne et son propre fils, le met tellement en colère qu'il veut "mettre un couteau sous la gorge de chaque personne juive qu'il rencontre".
L'hebdomadaire a réfuté les critiques adressées, qui pointent des paroles à caractère "psychopathique" et incitant à commettre un assassinat.
"Les propos de Herman Brusselmans font partie d'une chronique satirique, et non d'un article journalistique ou d'une interview. Pour quiconque lit la chronique dans son intégralité, il est clair que Herman ne prend pas ces phrases au pied de la lettre", a argumenté la rédaction.
Le rédacteur en chef adjoint Matthias Vanderaspoilden a également relevé la plume satirique de l'auteur. "Herman Brusselmans est un écrivain estimé et respecté qui aime, dans ses nombreux livres et textes, jurer et se moquer, utilisant volontiers des hyperboles et un langage grossier. Plus encore que d'autres chroniques, la sienne devrait donc être jugée selon des critères littéraires plutôt que journalistiques", a-t-il avancé.
"Chez des écrivains satiriques comme Herman Brusselmans, ce qui est écrit ne doit jamais être pris à cent pour cent au pied de la lettre. C'est pourquoi nous ne sommes pas intervenus dans le texte de notre chroniqueur", a encore indiqué la rédaction.
Herman Brusselmans a lui-même qualifié les allégations de "complètement débiles", mardi sur la VRT NWS.
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