Jusqu'ici, Jürgen Conings a commis trois infractions pénales: vol, détention d'armes et menaces. Rien que pour ces faits, le militaire recherché par les autorités risque au minimum 5 ans de prison.
Lundi, le militaire a pris des armes et des munitions à la caserne de Bourg-Léopold. Le vol est une première infraction pénale commise par l’individu. Reste à déterminer dans quelles circonstances il les a prises. "Pour le vol d'arme, c'est 5 ans d'emprisonnement. Tout dépend évidemment de la manière dont il a volé. Si jamais il y a des circonstances aggravantes, comme le fait qu'il ait utilisé la menace pour obtenir ces armes, ce qui ne semble pas être le cas. Le fait qu'il ait utilisé l'effraction… Tout ça, ce sont des circonstances qui font que la peine peut être plus sévère", indique Laurent Kennes, avocat pénaliste.
On a une loi très sévère sur les armes en Belgique
Les armes, il les a gardées avec lui dans sa fuite. Notamment des lance-roquettes, qui ont été retrouvées plus tard dans sa voiture. Ou encore un pistolet mitrailleur FN P90, toujours en sa possession. Les détenir constitue une deuxième infraction. "On a une loi très sévère sur les armes en Belgique. Sauf si on a des motifs légitimes, on ne peut pas se promener avec une arme, d'autant plus qu'ici, il y aurait une circonstance aggravante, puisqu'il y a des armes de guerre", précise Pierre Chome, avocat pénaliste.
Exercer des menaces de mort sur une personne, c'est une infraction qui est punie par la loi
Il y a aussi deux lettres d’adieu laissées derrière lui. Dans l’une d’elles, Jürgen Conings menace "d’attaquer le régime et les virologues", dont Marc Van Ranst. Il s'agit encore d'une infraction pénale, commise d’autant plus dans un contexte terroriste. "Exercer des menaces de mort sur une personne, c'est une infraction qui est punie par la loi. Mais si c'est en plus dans un contexte terroriste, ce qui semble bien être le cas ici, alors on peut monter jusqu'à 10 ans d'emprisonnement. En tout cas pour une peine prévue par la loi. Après il y a des techniques qui font que, si on ne va pas en cour d'assises, la peine réellement encourue est de 5 ans", explique Laurent Kennes.
C’est l’infraction la plus grave qui sera retenue contre lui. Le juge tiendra aussi compte de la dangerosité de l’individu. S’il est allé au bout de ses intentions ou non. Pour l’instant, selon le parquet, aucun fait irréparable n’a encore été commis.
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