Le tribunal correctionnel de Louvain a acquitté, jeudi, un instituteur pour agression sexuelle dans une école primaire d'Heverlee. Il était suspecté d'avoir abusé de sept fillettes de 8 et 9 ans. Le juge a estimé que les intentions sexuelles n'étaient pas prouvées.
Steven K., 36 ans, de Oud-Heverlee, était accusé d'avoir commis des attouchements inappropriés et d'avoir organisé des petits jeux à caractère sexuel dans sa classe. Après des plaintes de parents, il avait été licencié.
Le tribunal s'est basé sur un rapport du Centre de référence pour mauvais traitements aux enfants (Vertrouwenscentrum Kindermishandeling). Il faisait état d'un comportement pédagogique inadapté sans intentions sexuelles.
Le ministère public avait requis 40 mois de prison avec un sursis assorti de conditions de probation telles que l'interdiction d'entrer en contact avec des mineurs d'âge. Le procureur général avait indiqué que le prévenu massait les fillettes dans le cou ou aux épaules et les touchait aux genoux et aux jambes.
Au total, dix-huit personnes s'étaient déclarées parties lésées, lesquelles se sont regroupées en 10 parties civiles. La défense a plaidé l'acquittement. D'après l'avocat du prévenu, Me Pascal Nelissen, son client n'avait aucune intention sexuelle. Le tribunal a donc suivi la défense et a acquitté le prévenu. Pour motiver son jugement, il s'est donc appuyé sur un rapport du Centre de référence.
"Sa conclusion était qu'il existait bien un comportement indésirable, mais qu'il était à caractère pédagogique et non sexuel. Il y a un doute sur l'intention même si le contact physique inapproprié est confirmé. Mais il n'est pas prouvé qu'il y a violation de l'intégrité sexuelle."
En septembre 2018, Steven K. avait repris le travail d'enseignant dans deux écoles primaires de l'arrondissement de Zaventem. Lorsque des parents l'ont identifié, ils ont manifesté devant les portes de l'école. Le professeur a été suspendu.
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