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Tirs de la police anversoise sur une jeune syrienne de 14 ans: le Comité P ouvre une enquête

Tirs de la police anversoise sur une jeune syrienne de 14 ans: le Comité P ouvre une enquête
 
 

Le Comité P a ouvert une enquête sur l'équipe d'intervention rapide de la police d'Anvers, après que celle-ci a tiré sur une adolescente syrienne de 14 ans avec une arme non-létale, rapportent jeudi les journaux de Mediahuis.

La nouvelle équipe d'intervention rapide de police anversoise (SRT) a utilisé une arme dite "non létale", qui tire de petites balles en plastique dur, pour neutraliser une jeune syrienne de 14 ans. Elle venait de se mutiler à l'aide d'un morceau de verre dans le centre pour jeunes qui l'hébergeait et menaçait de s'en prendre aux autres. La police justifie son action par la nécessité de contrôler l'adolescente qui menaçait de se blesser. Le Comité P, la "police des polices", s'interroge sur les conditions de l'intervention et a ouvert une enquête.


La jeune fille s'est retrouvée seule face à neuf agents de police

Depuis que les faits se sont produits, la police d'Anvers est critiquée. Dans tous les centres de jeunes, de telles situations se règlent sans faire usage d'arme. Le geste de la police a été considéré comme exagéré par le directeur de l'institution, Emmanuel Standaert. "Sur le moment, j'ai trouvé que c'était drastique, il y avait neuf agents de police, s'étonne Emmanuel Standaert. Tous les autres enfants du groupe étaient partis, il n'y avait plus que la jeune fille dans la pièce en présence de neuf agents de police. Donc, je pense qu'il y avait d'autres possibilités".

Pour l'opposition anversoise, utiliser des armes sur une enfant qui a fui la guerre est inacceptable.


Bart De Wever soutient ses équipes

Les SRT ont été créés il y a quelques semaines par le bourgmestre d'Anvers Bart De Wever, qui estime que "la police a fait du très bon boulot". Sur la base des informations disponibles, le bourgmestre anversois ne voit "aucune raison pour dire que la police a fait du mauvais travail". "Lorsque la personne en question a commencé à se blesser et constitué un danger pour elle-même et toute personne qui voulait l'approcher, on a jugé que la meilleure manière de neutraliser la situation était d'utiliser une arme non létale", explique-t-il.

Quant aux critiques formulées par le commissaire aux droits de l'enfant, Bart De Wever se demande "ce que tous ces hommes qui se trouvent derrière leur bureau à Bruxelles auraient fait, dans cette situation concrète, qui devait être résolue". L'envoi d'une équipe d'intervention rapide (SRT) au lieu d'une équipe d'intervention ordinaire est "même une réponse responsable", estime Bart de Wever, car ils sont spécifiquement formés pour des situations délicates et constituant une menace.


 

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