Anny, 65 ans, est tombée amoureuse d'un homme qu'elle a rencontré sur Internet, relate le Nieuwsblad. L'habitante de Wevelgem, en Flandre, a dépensé 120 000 euros pour lui, persuadée d'avoir trouvé le grand amour. Elle était méfiante au départ mais a fini par tomber sous le charme. L'homme qui disait être un "médecin allemand", la comprenait et la complimentait, dit-elle. L'arnaqueur qui prétendait travailler pour les Nations unies dans un hôpital de Francfort a réussi à lui soutirer de l'argent, beaucoup d'argent. Sa technique était bien rodée pour convaincre Anny.
"À un moment donné, lui et les autres médecins ont dû payer pour une nouvelle machine. L'ancienne avait été volée. Il a refusé et et a été traduit en justice. L'introduction de son dossier lui a coûté 7 000 euros. Il m'a demandée, à travers un avocat, pour payer cette somme. Il pouvait compter sur 500 000 euros des Nations Unies. Son avocat a reçu 10% de la somme. Il devait d'abord payer les 50 000 euros avant de recevoir la grosse somme. Je l'ai fait pour lui", explique Anny.
"A la longue, on se retrouve tellement pris dans leur toile qu'on ne peut plus distinguer le vrai du faux. En tout cas, j'étais amoureuse. J'avais même quitté mon mari pour cela et obtenu ma part de la propriété", précise-t-elle.
Anny a sorti son portefeuille plusieurs fois. "Mes enfants ont essayé de me prévenir, mais je n'ai pas écouté. Quand mon ex-mari a demandé si j'avais encore de l'argent, et que je n'en avais plus, il a appelé la police. J'étais fauchée et j'ai reçu une aide psychologique. Là encore, il y avait des faits véridiques. J'ai même discuté en direct avec l'escroc, lui ai demandé sa photo et il me l'a envoyée. Je suis certaine à cent pour cent que c'est lui car sur la photo se trouve l'homme avec qui j'ai parlé en direct", précise-t-elle.
La femme de 65 ans a dépensé toutes ses économies. Elle vit désormais dans un petit appartement de Wevelgem avec 1000 euros de pension. Elle réalise qu'elle ne récupèrera jamais son argent.
"Je veux le faire savoir et avertir les autres de ne pas le faire. Je ne suis pas la première victime. Cette semaine, je dois retourner à la police pour un nouvel interrogatoire. Mes enfants essaient de faire ce qu'ils peuvent. Mais les regrets arrivent toujours trop tard."
Anny est toujours en contact avec le faux docteur pour pour une toute autre raison. Elle dit continuer à lui parler pour parvenir à faire arrêter l'homme et son complice. "Je mène ma propre enquête (...) La police peut sûrement contacter le médecin allemand dont la photo a été utilisée de manière abusive", espère-t-elle.
Tombée amoureuse d'un escroc sur Internet, Anny, 65 ans, a perdu 120.000 €: "Mes enfants m'avaient prévenue"
Publié le 01 avril 2021 à 12h20
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