Une cinquième victime a été sortie, samedi, des décombres du bâtiment scolaire qui s'est effondré la veille à Anvers, ont indiqué en fin d'après-midi les services de secours.
Le corps d'une cinquième victime a été sorti, samedi, des décombres du bâtiment scolaire qui s'est effondré la veille à Anvers, ont indiqué en fin d'après-midi la police et les pompiers. Le service d'identification des victimes de catastrophes (DVI) de la police fédérale a confirmé qu'il s'agissait des deux hommes encore recherchés sous les décombres. Le bilan s'élève à cinq décès et neuf blessés, dans un état stable.
Les 5 victimes retrouvées: on en sait plus sur leurs profils
Nous en savons donc un peu plus sur le profil des victimes. Les cinq hommes étaient des ouvriers et travaillaient sur le chantier lorsque le drame s'est produit. Il s'agit de 3 Portugais, un Roumain et un Russe. Les familles étaient présentes sur place, entourées de proches, des secours et des agents de police: elles sont restées à l'écart des caméras et étaient anéanties par le drame, a constaté notre journaliste présent sur place, Michael Menten.
Une cellule psychologique est toujours en place sur le site du drame pour soutenir les proches des victimes mais aussi les passants qui auraient pu assister à la scène.
Les secours partent mais les équipes de nettoyage restent sur place
Les opérations de sauvetage sont terminées puisque toutes les victimes ont été retrouvées. Les secours vont donc quitter les lieux mais les équipes de nettoyage vont devoir rester un peu plus pour nettoyer les gravats. L'immeuble va peut-être même être totalement détruit, fait savoir notre journaliste Michael Menten.
Le périmètre de sécurité autour du site restera en place, notamment pour les orages annoncés cette nuit.
Une enquête ouverte
A l'heure actuelle, difficile de déterminer les causes du drame. Selon notre journaliste présent sur place, certains estiment que c'est la chute des échafaudages qui pourraient avoir fait tomber une partie du bâtiment. Mais lorsqu'on voit l'ampleur des dégâts, difficile à croire que ce soit la seule raison.
De son côté, l'ingénieur en charge du projet, a assuré qu'une enquête était ouverte pour déterminer les causes et circonstances de ce drame.
Le roi sur les lieux
Le roi Philippe s'est rendu samedi, en présence du Premier ministre Alexander De Croo, de la gouverneure de la province d'Anvers Cathy Berx, de la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden et du bourgmestre d'Anvers Bart De Wever, sur les lieux de l'effondrement d'un bâtiment scolaire survenu vendredi dans le quartier Nieuw Zuid d'Anvers. Le souverain a été informé de l'avancée des recherches.
Il a d'abord été briefé techniquement par le commandant des pompiers d'Anvers, Bert Brugghemans, sur les opérations de sauvetage toujours en cours. Il s'est ensuite entretenu avec plusieurs sauveteurs à l'action ce samedi. Il y avait notamment des pompiers, des policiers, des membres de la protection civile, de la DVI (Disaster Victim Identification) et de la Croix-Rouge flamande. Des chiens ont aussi été mis au travail cette nuit, mais ne se trouvaient plus sur place en journée.
Le bourgmestre d'Anvers s'est dit très touché par ce qu'il s'est passé. "Normalement, c'est la salle de sport d'une école, elle est remplie d'enfants. Je n'ose pas imaginer si cela avait été le cas."
La gouverneure Berx a, elle, rappelé que "les personnes qui ont perdu la vie étaient elles-mêmes encore jeunes et travaillaient à bâtir l'avenir de nos enfants". Tous ont souligné le professionnalisme des services de secours, dont la rapidité a permis de sauver des vies.
©RTL INFO
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Tristesse dans le quartier
Dans le quartier, tout le périmètre est bouclé par la police. Pour rentrer chez eux, les habitants sont escortés par des agents, qui vérifient qu’ils habitent bien dans l’un des nombreux immeubles aux alentours. Notre journaliste sur place croise Mohammed, un riverain. Il affirme avoir tout vu depuis sa fenêtre, située juste en face du bâtiment qui s’est effondré. "J’ai d’abord entendu un bruit", raconte l’homme, les mains chargées de sacs de course. "J’ai regardé, et j’ai vu tout l’échafaudage qui est tombé, plein de poussière, et les ouvriers qui travaillaient sur le chantier."
Selon lui, il avait l’habitude de croiser ces ouvriers, qui étaient nombreux. "Ils travaillaient le jour, la nuit, et le dimanche. C’est triste", conclut-il.
Une autre dame croisée ne souhaite pas témoigner au micro, mais semble touchée par les évènements. Elle confie à notre journaliste qu’elle croisait souvent les ouvriers, notamment pendant leur pause déjeuner. "Ça fait mal au cœur de voir ça en bas de chez soi", commente-t-elle, avant de partir avec sa poussette.
Le Roi va se rendre sur le site
Le roi Philippe se rendra, samedi après-midi, dans le quartier Nieuw Zuid d'Anvers, où un bâtiment scolaire en construction s'est écroulé vendredi, a indiqué le Palais Royal.
Un entretien téléphonique a eu lieu hier entre le palais et le bourgmestre d'Anvers Bart De Wever. Le roi Philippe a présenté ses condoléances et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Il a aussi remercié les services de secours pour leur travail. Deux corps ont été extraits des gravats samedi matin.
Notre équipe a observé le travail des pompiers
Hier soir, notre équipe envoyée sur place avait pu observer le travail des pompiers. Une dizaine d'entre eux se trouvaient alors au premier étage du bâtiment. Il s'agissait alors d'analyser la situation et déterminer comment pénétrer dans les décombres en toute sécurité. Débris par débris, ils ont ensuite commencé à évacuer les décombres pour se frayer un chemin et retrouver les personnes toujours bloquées.
Le bâtiment partiellement effondré est un édifice scolaire, une école primaire avec un hall sportif. Les personnes blessées et disparues seraient essentiellement des ouvriers. "Mes pensées vont aux victimes et à leurs proches", a commenté M. De Wever, le bourgmestre, sur Twitter.
Des ouvriers nous décrivent l'effondrement
Notre équipe sur les lieux a pu discuter avec trois ouvriers qui travaillent sur le chantier et ont assisté au drame. Ils ont expliqué de façon très bouleversante qu'une partie du mur latéral s'est complètement écroulée, en quelques secondes. Cela a entrainé la chute d'une partie du toit avec les panneaux solaires et des poutres, ainsi que l'échafaudage installé autour du bâtiment.
L'entrepreneur, "choqué", promet une enquête
Democo, l'entrepreneur en charge du chantier sur lequel une partie de bâtiment s'est effondrée vendredi après-midi dans le quartier anversois Nieuw Zuid, s'est dit choqué de l'incident. "Nous faisons tout pour enquêter sur ce qu'il s'est passé. Nous essayons de répondre à toutes les questions, mais actuellement, c'est encore trop tôt", a ajouté la société.
Le directeur Frederik Bijnens précise que les premiers soins et l'attention sont en ce moment portés sur les collègues qui étaient en train de travailler sur le chantier. "Nous sommes en contact étroit avec les services de secours et nous suivons la situation de près. Nos pensées vont à chaque personne qui a été touchée par cet incident, à leurs familles et proches", a-t-il poursuivi.
Consignes de la ville
Ce vendredi, la Ville d'Anvers a demandé aux riverains de garder portes et fenêtres fermées et de rester chez eux. "Les rafales de vent peuvent soulever de la poussière. Les services de secours suivent la situation dans les environs". Des orages étaient en outre attendus en fin de journée.
La gestion de l'incident engendre beaucoup d'embarras de circulation dans le quartier. Les services de secours et le bourgmestre d'Anvers, Bart De Wever, ont demandé d'éviter le Nieuw Zuid et de libérer l'espace au maximum afin de laisser les secours faire leur travail.
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