Dimanche, Junior Fairon a agressé la directrice de la prison de Jamioulx, tentant de l'assassiner avec une arme artisanale. Enfermé de sa cellule, le jeune homme de 24 ans a réussi à construire et sortir une arme sans se faire repérer.
La scène, d'une rare violence, aurait pu virer au drame. Ce dimanche, Junior Fairon a tenté d'assassiner la directrice de le prison de Jamioulx en la poignardant à plusieurs reprises avec une arme artisanale, construire avec des morceaux de plexiglas et une lame de rasoir. Son attaque, préparée depuis sa cellule, n'a heureusement pas été fatale.
Mais comment un détenu peut-il se fabriquer une arme en cellule ? En réalité, cela semble presque facile. Les cellules ne sont pas scrutées par des caméras de surveillance. Ce sont les seuls endroits propres aux détenus, qui y vivent, y dorment ou s'y rasent. Impossible, dès lors, de surveiller en permanence les agissements des détenus.
Junior Fairon a réussi à se procurer une lame de rasoir et à l'associer à des morceaux de plexiglas pour se fabriquer une sorte de cutter. Dissimulée dans sa poche, l'arme n'a pas été détectée. Logique, selon Laurent Remy, agent pénitentiaire à la prison de Jamioulx. "Ce genre de bricolage, composé de très peu de métal, n'est que difficilement détectable par les détecteurs de métaux", explique-t-il à Bel RTL. "Sans une fouille complète de la cellule ou une fouille à nu, ce qui n'est pas appliqué lorsqu'un détenu voyage de manière classique dans la prison, c'est presque invisible".
L'assaillant a ensuite fait mine de saluer un autre détenu avant de s'en prendre à la directrice. Il a finalement été stoppé par des gardiens.
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