Le parquet de Bruxelles a décidé de ne pas introduire de pourvoi en cassation après que le tribunal d'application des peines a décidé jeudi d'accorder la libération conditionnelle à Geneviève Lhermitte, condamnée à perpétuité pour avoir tué ses cinq enfants en 2007. Elle intégrera donc un centre psychiatrique à Manage, dans la province du Hainaut.
Le tribunal d'application des peines siégeant à Bruxelles a décidé d'accorder la libération conditionnelle à Geneviève Lhermitte, condamnée à perpétuité pour avoir tué ses cinq enfants en 2007. Le parquet de Bruxelles ne conteste pas la libération conditionnelle de Geneviève Lhermitte. Un pourvoi en cassation était le dernier obstacle à sa sortie de prison. Après 12 ans passés derrière les barreaux, elle sera internée dans un centre psychiatrique à Manage.
Sur place, des habitants s'indignent. "Ce n'est pas tant le fait qu'elle vienne ici. Mais c'est qu'elle ne devrait même plus être en vie pour moi", lâche une riveraine. "Elle aurait dû rester en prison, elle n'est pas la bienvenue", réplique un autre habitant.
"Evidemment, ça provoque un certain émoi"
Le ton est donné. Pour les habitants de Manage, Geneviève Lhermitte n’est pas la bienvenue. L’annonce de son arrivée au centre psychiatrique Saint-Bernard est dans toutes les conversations. "Elle n'a pas sa place à Saint-Bernard. Pas du tout", nous confie l'un d'entre eux. "Qu'elle soit à Manage ou ailleurs, elle est dans un lieu fermé. Ça ne me dérange pas plus que ça", relativise Claudine.
Pour le bourgmestre de Manage, la situation est difficile à accepter. Il est tiraillé entre sa fonction d’homme politique et son avis personnel en tant que parent. "Evidemment, ça provoque un certain émoi", affirme Bruno Pozzoni.
Geneviève Lhermitte devrait intégrer le centre psychiatrique d’ici 2 à 3 semaines. Son arrivée devrait s'effectuer en toute discrétion et avec une sécurité renforcée pour éviter tout dérapage.
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