Alerté par un voisin, une équipe du refuge d’Opale s’est rendue à Flobecq avec l’intention de sauver des moutons de la maltraitance. Arrivée sur place, ils n’ont trouvé que des cadavres.
Une équipe du refuge d’Opale a fait une découverte funeste dans les champs de Flobecq ce mardi matin : 8 cadavres de moutons, 9 en comptant un bébé qui était sur le point de naître. La police s’est rendue sur place et a dressé un PV au propriétaire des moutons pour maltraitance animale, nous informe Pascale Corbisier, présidente du refuge d’Opale.
Un voisin a lancé un signal d’alarme lundi soir. "Il y avait apparemment 4 ou 5 moutons encore vivants", indique Pascale Corbisier. Mais ce mardi, à l’arrivée du personnel du refuge, tous les animaux étaient décédés. "Certains ne sont pas morts depuis longtemps puisqu’ils ne sont pas raides du tout. D’autres, semi raides, sont peut-être morts il y a déjà quelques jours", précise-t-elle.
"Le propriétaire ne venait pas nourrir ses animaux", raconte Pascale Corbisier. Il venait sur place une fois toutes les trois semaines au maximum, d’après un voisin. C’est d’ailleurs ce dernier qui se chargeait lui-même de donner à boire aux bêtes. Dans leur champ de pâture, les moutons ne disposaient seulement que d’un abri sommaire avec deux ouvertures de chaque côté, et très peu de paille, décrit Pascale Corbisier. "Evidemment des dans des conditions pareilles, si les mamans accouchent à l’extérieur… C’est pas idéal", déplore-t-elle.
Si la venue d’un vétérinaire devrait permettre de déterminer la cause exacte de la mort des moutons, Pascale Corbisier affirme que ces moutons étaient "remplis de vers", relevant leur aspect "gonflé". Parmi les cadavres, l’équipe du refuge a notamment trouvé "une mère tellement faible qu’elle n’a pas su éjecter son bébé".
C’est la première fois que le refuge d’Opale constate "une catastrophe pareille" à Flobecq. Mais le propriétaire des animaux aurait déjà laissé mourir d'autres bêtes dans les mêmes conditions, aurait indiqué un voisin à la police. Une plainte avait été déposée concernant ces moutons le 2 février.
Depuis deux ans, les saisies administratives d’animaux s’enchaînent dans la région, notamment à Lessinnes, souligne Pascale Corbisier.
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