Dès le premier janvier, l'ensemble de la région bruxelloise passera en zone 30km/h, sauf quelques exceptions. Une mesure qui est déjà d'application dans d'autres communes ailleurs en Belgique. À Soignies, dans le Hainaut, la règle est en vigueur dans tout le centre sur une superficie de 1,5 kilomètre carré depuis 6 ans.
L'objectif est d'opérer un bon partage de la rue pour les autos, les vélos et les piétons. "On a plus facilement le temps de traverser, je trouve que c'est beaucoup plus sécurisant surtout pour les personnes plus âgées", constate une piétonne. "On a l'impression qu'on irait plus vite à pied mais tout compte fait, il faut être raisonnable, il faut avoir de la sagesse", estime une riveraine.
Les automobilistes sont-ils, justement, plus sages ? "30 à l'heure, à vélo on va vous dépasser, c'est compliqué. On fait attention, j'ai déjà eu 2 procès", avoue un automobiliste. "Je n'ai jamais eu de PV, je fais attention à limiter ma vitesse, je trouve que c'est une bonne chose d'avoir une zone 30", tranche une autre usagère de la route.
Que disent les chiffres ?
Au regard des chiffres, la mise en place d'un tel dispositif semble positif selon les autorités locales. Elles constatent une diminution de 35 % des accidents avec blessures corporelles en plus de réduire les embouteillages et favoriser une conduite plus souple. "On a été surpris par l'impact sur les accidents, la vitesse, le sentiment de sécurité", déclare le chef de corps de la zone de police Haute Senne Bernard Bastien. Selon lui, les déplacements de chacun et la qualité de vie dans le centre-ville ont été améliorés.
La ville a dû être réaménagée : les trottoirs ont été élargis voire effacés par endroit. Depuis 2014, 3,18 millions d'euros ont été investis dans le projet, sans compter la signalisation. "C'est un projet de ville", défend la bourgmestre Fabienne Winkel. "Il faut pouvoir repenser sa ville d'une autre manière pour qu'elle soit inclusive, qu'elle intègre tous les usagers", estime-t-elle.
Bilan positif à Soignies
Désormais, la zone 30 s'étend. Un quartier est en phase de test depuis l'été à la demande des riverains. L'un des effets immédiats est la réduction du bruit. Il est réduit de 50 % en faisant passer la vitesse maximum autorisée de 50 à 30 km/h selon l'institut VIAS (sécurité routière). Une riveraine en atteste : "On a gagné en hygiène de vie, en repos. On est en ville mais on est bien".
Résultat : la route plus relax s'est révélée être une expérience positive à Soignies.
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