Un accident mortel est survenu, ce dimanche soir, sur un passage à niveau à Estaimbourg, entre Tournai et Mouscron. Visiblement, les barrières fonctionnaient correctement. Une fois de plus, c'est donc l'imprudence du conducteur qui est mise en cause. Malgré les nombreux messages de prévention, certains automobilistes continuent de tenter de traverser les voies.
Un véhicule a été percuté par un train dimanche en début de soirée à Estaimbourg, entre Tournai et Mouscron. L'accident s'est déroulé sur un passage à niveau, rue de Tournai. En franchissant les barrières, au passage du train à 140 km/h, le conducteur septuagénaire n'a eu aucune chance de s'en sortir. Sous la violence du choc, il a d'ailleurs été éjecté du véhicule et est mort sur le coup. "Dans 7 accidents sur 10, en pleine voie comme ici, c'est un riverain donc quelqu'un qui est domicilié dans la commune ou la commune voisine qui est impliqué dans l'accident. Cela nous incite à penser que ce n'est pas le passage à niveau qui est dangereux, au contraire. Mais c'est bien l'habitude : les gens qui passent 5, 10, 15 fois par semaine au même endroit et qui baissent la garde", pointe Frédéric Sacré, porte-parole d’Infrabel.
Un doute subsistait dimanche soir: les barrières fonctionnaient-elles correctement ? Selon Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire, les barrières ont effectivement fonctionné correctement. Le conducteur aurait donc franchi ces barrières.
Le trafic ferroviaire a dû être interrompu hier soir pour sécuriser la zone de l'accident, mais les trains circulent normalement ce matin.
Une nouvelle cible pour Infrabel
L’an dernier, 46 accidents, dont neuf mortels, ont eu lieu aux abords de passages à niveau. Infrabel multiplie pourtant les campagnes de prévention. Mais encore trop peu pour éradiquer complètement le phénomène... Principale cible désormais ? Les futurs conducteurs. "On est très présent dans les écoles parce qu'on considère qu'un peu comme l'écologie, pour l'éducation à la sécurité routière, on a peut-être quelque chose à amener, une petite graine à semer chez les plus jeunes. Et faire en sorte que lorsqu'ils seront adultes, au même titre que c'est devenu aujourd'hui quelque chose d'assez logique de faire attention à l'environnement, on veut réaliser la même chose", rajoute Frédéric Sacré.
La suppression de ce passage à niveau était à l'étude depuis quelques mois. La décision doit encore être validée.
Vos commentaires