Finalement, les représentants syndicaux auraient mal interprété les choses. Il n'y a pas encore d'aveu de faillite pour la boulangerie Thirion à Binche. L'administratrice provisoire va introduire une citation en faillite devant le tribunal qui devra statuer sur le dossier.
Contrairement à ce que le front syndical de la boulangerie Thirion à Ressaix annonçait jeudi à la mi-journée, l'aveu de faillite ne sera pas déclaré. L'administratrice provisoire va introduire une citation en faillite devant le tribunal qui devra statuer sur le dossier. La direction de la boulangerie Thirion tente en effet de trouver une solution pour éviter la faillite. Une assemblée générale du personnel s'est tenue jeudi matin, à la suite d'une rencontre mercredi entre le front commun et l'administratrice provisoire de Thirion. Cette entreprise familiale emploie environ 120 travailleurs et fournit 18 boulangeries dans la région du Centre, du Brabant Wallon et à Mons, qui ne sont plus approvisionnées depuis la mi-mai. Il a été décidé de ne pas introduire de procédure de réorganisation judiciaire (PRJ) car l'entreprise manque de liquidités et n'entre donc pas dans les conditions pour en bénéficier.
J'ai uniquement le pouvoir d'introduire une citation en faillite
Le groupe Thirion accuserait en effet une dette de près d'un million et demi d'euros. Contrairement à ce qu'annonçait le front commun syndical jeudi à la mi-journée, un aveu de faillite pur et simple ne sera pas déposé devant le tribunal de l'entreprise de Charleroi. "J'ai uniquement le pouvoir d'introduire une citation en faillite", a indiqué à Belga Isabelle Bronkaert, administratrice provisoire de Thirion. "Il existe des tentatives de la direction de mettre sur pied un plan de redressement en interne avec des partenaires extérieurs. Le tribunal devra donc statuer, vers la mi-juin, sur le dossier et examinera la validité et la viabilité à court terme d'un plan de redressement qui pourrait être déposé, ce qui postposerait éventuellement la faillite". Les travailleurs de Thirion étaient partis en grève mardi de la semaine passée afin d'exprimer leurs inquiétudes. Ils attendaient des précisions sur un éventuel plan de relance du holding SnG. Leur grève se poursuit pour le moment, a fait savoir la CSC, au terme de l'assemblée générale de jeudi. Selon le syndicat chrétien, des candidats repreneurs existeraient mais leurs noms n'ont pas été divulgués.
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