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Boussu: il tente d'écraser son fils et le nouveau compagnon de son ex

Boussu: il tente d'écraser son fils et le nouveau compagnon de son ex
 
 

Une peine de six ans a été requise, lundi, par le ministère public devant le tribunal correctionnel du Hainaut, division de Mons, contre un enseignant, également entrepreneur à Boussu, poursuivi pour avoir tenté de tuer son fils et le beau-père de ce dernier, pour harcèlements, menaces et dégradations.

Le quinquagénaire, qui n'avait jamais comparu devant un tribunal, explique qu'il a perdu pied à la suite de la mort de ses parents, décédés à six mois d'intervalle, et qu'il a commencé à boire de l'alcool. Son couple est parti en vrille et une séparation est intervenue. Sous traitement médical, le prévenu a tout arrêté, pensant qu'il se sentait bien, mais il s'est mis à harceler son ex-épouse et son fils. "J'étais en colère, je n'étais plus moi-même", a déclaré l'homme, détenu préventivement.

Le substitut du procureur du Roi a raconté au tribunal que l'ex-épouse avait enchaîné les plaintes à la suite des menaces de mort, des jets de détritus devant la maison de sa mère chez qui elle avait élu domicile et des appels incessants. Lors d'une visite domiciliaire, cinq armes à feu ont été retrouvés chez le prévenu. A la fin du mois de juillet 2020, au volant de sa voiture, l'homme a dévié de sa trajectoire pour écraser son fils, puis le beau-père de ce dernier lors d'une seconde manœuvre.

Le prévenu a été qualifié de "narcissique" lors de l'examen psychologique. L'intention d'homicide a été contestée par Me Lucas Rodriguez, avocat de la défense. "Je n'ai certainement pas essayé de tuer mon fils et son beau-père, je voulais leur faire peur car le beau-père m'a insulté", a déclaré le prévenu lors de l'instruction d'audience. Le tribunal a invité la défense à se défendre de la prévention de menaces par gestes, à titre subsidiaire. Une suspension probatoire du prononcé de la condamnation a été plaidée par le pénaliste tournaisien qui a demandé au tribunal de retenir la prévention de menaces.

Jugement le 22 février.


 

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