Des stations-services sont ciblées près de la frontière française. On dénombre 8 faits en 1 mois. Le dernier braquage date de ce matin.
À 9h ce vendredi matin, dans une station service de Honelles, des braqueurs entrent sans ménagement. Les clients se couchent instinctivement. La patronne est menacée. Arme sur la tempe, elle est sommée d’ouvrir la caisse.
"C’est dur parce qu’on revoit les images et on se dit que notre vie ne tient à rien, en fait, du jour au lendemain… C’est dur…", confie Isabelle Pluvinage, gérante de la station-service.
Les braqueurs veulent de l’argent et du tabac. Ils remplissent des sacs poubelles de paquets de cigarettes. L’attaque dure 3 minutes.
"Il a foncé vers moi, il était armé. Il m’a dit de me coucher par terre. Je suis allée dans le coin, je me suis fait tout petite. Son arme pointée sur moi. On n’a pas le choix que d’écouter ce qu’ils disent de faire", raconte Isabelle Pluvinage.
Isabelle voit défiler sa vie et celle de sa famille, qui est à la tête de la station du village depuis 5 générations. C’est le premier vol avec violence.
8 km plus loin, à Roisin. La station a aussi été prise pour cible. Mercredi. Là aussi en plein jour. Là aussi près de la frontière. 8 faits en 1 mois.
Roisin, Honnelles, Dour, Frameries, Tertre, Jemappes, Les pompistes, déjà bien équipés, sont plus qu’inquiets.
"On a des systèmes de sécurité assez conséquents. Il n’empêche qu’ils n’ont peur de rien. Ils avaient beaucoup de sang-froid. Aujourd’hui on a peur que ça recommence. Est-ce qu’ont doit mettre des dispositifs en plus ou en moins ? On ne sait pas trop. On est un peu perdu face à cette situation. Surtout qu’il y en a (des braquages, Ndlr) de plus en plus et juste à côté des villages. On ne sait pas trop comment faire face à cette situation", confie Angélique Delaunoy, employée de la station-service.
Le parquet de Mons est saisi. "Les différents faits présentant le même modus operandi ont été regroupés et font l’objet d’une enquête pour retrouver les auteurs", a-t-il communiqué. Pas plus de commentaires.
"C’est triste. On est indépendants, on a du mal à gagner notre vie. C’est après le Covid. Tout ça fait que c’est compliqué, déjà cette situation…", raconte Isabelle Pluvinage.
S’agit-il d’une même bande ? Agit-elle localement ? De quel côté de la frontière ?
Les auteurs sont recherchés. Une enquête est ouverte.
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