Un braquage a mal tourné pour un malfrat dans une agence Ladbrokes de Trazegnies mercredi dernier. Sur une vidéo publiée par SudPresse, on voit le gérant de bureau de pari se faire braquer, mais le braqueur est molesté et neutralisé par les clients présents. Un acte de bravoure remarquable, mais est-il prudent en pareille situation, face à un homme armé? Nos journalistes Julien Crête et Patrick Lejuste sont allés poser la question.
Mercredi dernier en fin de journée, alors que des clients étaient en train de discuter, un homme s’est introduit dans l’agence Ladbrokes de Trazegnies, un pistolet à la main. Très vite, il a réclamé le contenu de la caisse d’un ton ferme. Mais le père du gérant a très vite réagi et s’est mis à le frapper avec un tabouret, s’en sont alors suivi des coups pour maîtriser la personne. "C’est l’adrénaline, je vois qu’on touche à mon gagne-pain et du coup, je me suis senti agressé d’une part et je me suis dit que ça ne pouvait pas se terminer comme ça simplement", a expliqué le gérant au micro de Julien Crête pour le RTLinfo 13H.
"Ça aurait pu prendre une autre tournure"
Quand notre journaliste lui a demandé s’il était conscient d’avoir pris un risque, le jeune homme a répondu que oui. "Ça aurait pu prendre une autre tournure", a-t-il ajouté. Au final, le malfrat est parvenu à s’enfuir après avoir été désarmé. Son arme était réelle mais sans munition. "On se demande si on recommencerait ou si la prochaine fois que ça arrive on ne réfléchirait pas à deux fois sur la manière d’agir", a encore commenté le gérant.
"La prise de risque est tellement énorme qu’on peut se dire que le jeu n’en vaut certainement pas la chandelle"
Menacé par une arme, le gérant et son père ont donc agi sous le coup de la légitime défense. Une réaction spontanée qui n’est cependant pas celle recommandée par les services de police. "La prise de risque est tellement énorme qu’on peut se dire que le jeu n’en vaut certainement pas la chandelle. Donc si les services de police peuvent donner un conseil à des gens qui seraient victimes d’un vol à main armée, c’est de collaborer, de donner un minimum d’argent très vite parce que le facteur temps est essentiel dans ce cadre-là", a fait remarquer David Quinaux, porte-parole de la police locale de Charleroi.
Le gérant a souhaité rapidement reprendre le travail, soutenu par plusieurs de ses clients.
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