À Mons, l'Association des clubs francophones de football organisait ce dimanche le foot festival 100% Girls. Un événement destiné à promouvoir ce sport auprès des jeunes filles. En Wallonie et à Bruxelles, seuls 10% des affiliés à un club de foot sont des filles.
Elles driblent, taclent et marquent sur des terrains qui leur sont exclusivement réservés le temps d’un après midi. "Ça m'intéresse parce que je suis très douée au foot avec quelques petites personnes", confie une petite fille. Les jeunes participantes ont entre 4 et 16 ans. Certaines sont déjà inscrites dans un club, d’autres sont là pour découvrir les joies du ballon rond, en bulles, covid oblige. "On a de la psychomotricité, de l'initiation et un peu de perfectionnement", explique Sandro Angelini, organisateur et collaborateur ACFF (Association des clubs francophones de football).
"Montrer aux petites filles qu'elles ne sont pas seules à aimer le foot"
Il s'agit d'une véritable bouffée d’oxygène pour ces jeunes footballeuses qui jouent la plupart du temps dans des équipes mixtes. "Je voulais absolument venir et ça me plait beaucoup de jouer avec plusieurs filles parce que je jouais avec des garçons", affirme une jeune fille. "En plus, je suis gardienne alors quand on encaisse des goals, les garçons disaient souvent que c'était de ma faute", ajoute Célia. Elle est d’ailleurs passée dans une équipe 100% filles après avoir participé à une précédente édition. "C'est grâce à ce genre de journée en réalité qu'on a eu connaissance qu'il y avait des clubs qui étaient exclusivement féminins. En discutant avec d'autres parents, c'est comme ça qu'on a eu vent d'autres clubs. C'est super important pour montrer aux petites filles qu'elles ne sont pas seules à aimer le foot", explique son papa.
"Il y a parfois un peu de discrimination"
C’est l’objectif de l’événement : attirer de nouvelles joueuses et inciter les clubs à créer des équipes féminines. Près de 14.000 filles et femmes jouent au foot en Belgique francophone, elles représentent pour l’instant 10 % des affiliés. "Les filles jouent entre elles, des équipes 100% filles, parce qu'on se rend compte que certains parents sont parfois frileux à l'idée de mettre leur petite fille au milieu des garçons, affirme Nathalie Deswez, présidente de la section ladies du RAEC Mons. Il y a parfois un peu de discrimination. La fille est parfois plus réservée et n'ose pas s'exprimer."
Le club qui accueille l’événement compte d’ailleurs ouvrir une ladies académie en septembre pour former les joueuses dès l'âge de 4 ans.
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