À Charleroi, la police a ressorti les vélos pour faire régner l'ordre dans la ville, qui est de plus en plus piétonnière. Cette approche discrète a permis des interventions efficaces. Reportage dans notre RTLINFO13H Ludovic Delory et Xavier Preyat.
Ils peuvent emprunter des sens interdits exceptés cyclistes. La patrouille de police ne passe pas inaperçue dans les rues de Charleroi. Équipés de vélos tout terrains et de casques sur la tête, 3 inspecteurs de police dévalent les rues piétonnes de la Ville Basse à toute allure, au plus près de la population carolo.
"On peut discuter plus facilement avec les gens. On est plus vite interpellé par des passants qui veulent discuter avec nous et nous signaler des problèmes", explique Steven Courard, inspecteur de police.
Moins encombrant qu’un combi de police, le vélo passe partout. Sa discrétion n’arrange pas Gaëtan, habitué à faire la manche boulevard Tirou: "Ils font toujours plus de contrôles mais ils ne contrôlent pas les bonnes personnes non plus", déplore-t-il.
La mendicité est pourtant l’une des priorités du PSO ( Peloton Sécurisation et Ordre Public). Traquer les incivilités, assurer la sécurité, afficher sa présence sur le terrain en sont d'autres.
David Quinaux, porte-parole de la police locale de Charleroi: "Ils vont s'occuper de tout ce qui est deal de rue, consommation d'alcool sur la voie publique, etc.."
Sur les 18 policiers du service, 14 se sont portés volontaires. Instaurée il y a quelques jours, la patrouille cycliste a très vite montré ses résultats. 3 interpellations en deux heures seulement.
"Une personne a été prise en flagrant délit de vente de stupéfiants avec 137g de marijuana sur lui, une ivresse publique et nos patrouilles à vélo ont également récupéré quelqu'un qui n'était pas rentré de congé pénitentiaire", détaille le porte-parole de la police.
Les équipes seront prochainement renforcées. Pour une couverture plus large de l’agglomération. Chez les « gros bras » de la police, la petite reine fait des émules.
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