Le système d'envoi des invitations à se faire vacciner contre le coronavirus a connu un bug il y a un peu plus d'une semaine. De nombreuses personnes, actuellement non prioritaires, ont en effet reçu une invitation à se faire vacciner.
Des cas ont été détectés en Flandre, en Wallonie et à Bruxelles. A Mouscron, dans la province de Hainaut, un millier de citoyens ont par exemple reçu une convocation.
Dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche, Brigitte Aubert (cdH), la bourgmestre de Mouscron, est venue raconter ce qu'il s'est passé. "Il est vrai que plusieurs centaines de nos habitants ont été invités à se faire vacciner. Ces personnes ne sont pas dans les critères prioritaires. Elles ont moins de 65 ans, ce sont des citoyens lambdas, ils n’ont pas de maladies particulières", indique-t-elle.
"Il faut qu’ils aillent se faire vacciner. Ils ont reçu une convocation donc il est indispensable d’y aller", ajoute-t-elle. "Cela a créé un gros souci dans la commune. Ils ont demandé à la commune s’ils devaient y aller, et si c’était une erreur. Cela a été difficile à gérer. Les citoyens doivent savoir que ça ne vient pas de la commune, qui n’invite pas les citoyens. C’est important de le dire. Nous manquons de communication envers les citoyens, qui ne sont pas suffisamment informés. C’est au niveau de l’Aviq (agence sanitaire wallonne) que ces invitations sont formulées. Elles ont été convoquées (par sms ou par mail) dans la continuité des professionnels de la santé. Maintenant, les gens vont être convoqués par courrier. Le bug a été très vite corrigé, mais en attendant 4-500 personnes ont déjà été se faire vacciner."
Quand le bug informatique a été détecté, l'envoi des convocations a été interrompu, mais trop tard, pour quelque centaines d'invitations déjà envoyées. Dimanche dernier, des instructions ont été données pour pouvoir corriger le tir.
Pierre-Yves Dermagne, ministre wallon de l’Economie et du Travail (PS), est revenu sur ces couacs. "On est face à une opération logistique inédite. Il y a eu des couacs. Ce qu’il s’est passé à Mouscron, c’est à la suite d’une erreur humaine et à la suite d’un bug informatique. Le premier jour de la mise en forme de la plateforme informatique, les autorités ont connu un bug réparé en un jour. Cela a provoqué l’envoi d’invitations à des personnes qui ne sont pas prioritaires pour l’instant."
Et de conclure: "Ce qui a été décidé, c’est de mettre un système d’invitation par courrier. Cela reste le moyen le plus sûr de convoquer la population et notamment celles et ceux qui ne maîtrisent pas l’informatique ou la téléphonie mobile. Le choix a été posé : invitation par courrier."
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