Les élections communales d'octobre à Charleroi ont été visées en début d'année par une enquête confiée à un magistrat du Conseil d'Etat, rapporte lundi la Dernière Heure. Les résultats des élections n'ont pas été remis en cause, mais d'importantes lacunes ont été mises en évidence.
Au moins une personne a été admise au vote avant l'ouverture au public d'un bureau, d'après les conclusions de l'enquête que la DH a pu lire. Les urnes dans ce bureau de vote n'étaient pas scellées. Ni le président ni les membres n'ont prêté serment. Par ailleurs, il n'a pas été vérifié, dans ce bureau, si les urnes étaient vides avant l'ouverture et les bulletins disponibles n'ont pas été comptés.
Aucune formation n'aurait été donnée au personnel
Un ouvrier chargé du démontage a admis qu'il avait trouvé deux urnes "dont une abandonnée dans le corridor de l'école", avec le fond décloué et les bulletins éparpillés. L'enquête conclut qu'elle "n'a pas pu retracer le chemin précis de ces urnes entre le bureau de vote et le bureau de dépouillement".
La juge Martine Michel a été entendue en tant que témoin car elle supervisait le scrutin de Charleroi comme présidente du bureau principal. Selon elle, aucune formation n'avait été donnée au personnel désigné dans plusieurs bureaux de vote.
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