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Nouvelle pagaille à l'aéroport de Charleroi qui ferme ses portes: "J'ai failli faire une crise cardiaque"

 
 

Deuxième jour de chaos à l'aéroport de Charleroi avec la grève du personnel de sécurité. De nombreux voyageurs n'ont pas pu embarquer à bord de leur avion. En début d'après-midi, l'aéroport de Charleroi (BSCA) a finalement décidé de fermer ses portes. Mercredi, aucun passager ne partira non plus. Seules les arrivées seront permises.

L'aéroport de Charleroi (BSCA) a décidé de fermer ses portes, a indiqué mardi en début d'après-midi la direction de BSCA dans un nouveau message publié sur son site internet, où elle précise que cette décision est liée à la volonté de préserver la sécurité des passagers. Mercredi, aucun passager ne partira non plus. Seules les arrivées seront permises. 

Les travailleurs de l'entreprise Security Masters ont décidé de reconduire le mouvement en l'absence de toute réaction lundi de la direction de BSCA Security. Comme lundi, les travailleurs de cette entreprise, qui assure d'ordinaire le filtrage des passagers, se sont présentés à leur poste de travail avant d'indiquer au superviseur qu'ils ne prenaient pas leur service et de rentrer chez eux, a indiqué la permanente CGSLB Alesia Piro. Selon elle, aucun travailleur ne s'est posté sur les ronds-points autour de l'aéroport pour gèner son accès. "Les travailleurs ne participent pas à des blocages physiques avec des piquets comme je l'ai parfois entendu", a renchérit à ce sujet Kevin Peeters, permanent FGTB.

"Des gens entassés, des malaises"

Ce mardi matin, notre journaliste sur place Julien Crete constatait de nouveau de longues files devant l'entrée de l'aéroport. Des témoignages via Alertez-nous nous décrivent la situation : "KO à l’aéroport de Charleroi ! Des personnes font des malaises, des personnes âgées sont à bout de souffle", dénonçait Jean vers 6h30 ce matin. "Ils sont en train de pousser comme des sauvages", témoignait une dame qui est parvenue à pénétrer à l'intérieur de l'aéroport. "J'ai failli faire une crise cardiaque", ajoute-t-elle. 

A 7h05, Anna poussait ce coup de gueule : "Le chaos continue à l’aéroport de Charleroi. Les gens entassés, des personnes font des malaises. C’est un scandale. Nous venons de louper notre vol." Peu après, l'aéroport a communiqué dans les hauts-parleurs à l'attention des personnes présentes dans le terminal. "Ils viennent d’annoncer une dizaine de destinations dont les vols viennent de partir" sans tous leurs passagers, nous explique Julien Crete. "Ils demandent aux voyageurs de rentrer chez eux." 

En début d'après-midi, l'aéroport de Charleroi (BSCA) a finalement décidé de fermer ses portes. 

Fermeture pour les départs

L’aéroport a à nouveau fermé ses portes pour les départs vers 14h. Des barrages ont été mis en place sur les routes menant au terminal. La direction demande aux passagers qui le peuvent de reporter leur vol.

La police régule le flux de personnes entrantes

"Certains délégués m'ont rapporté que des passagers ont parfois tenté d'escalader certaines portes pour se frayer un chemin", a indiqué Alesia Piro. Selon tous les syndicats, certains passagers ont en effet tenté aux alentours de 5h00 du matin de forcer les portes donnant accès au pré-check de l'aéroport de Charleroi.

Le personnel de l'entreprise Protection Unit, active également sur le site de l'aéroport, devait en principe prendre le relais ce mardi matin mais, comme hier, il n'a pas un volume de personnel suffisant pour pouvoir faire face à l'afflux de passagers. Comme hier toujours, la police est présente sur place pour tenter de gérer la situation. Pressés par la foule à l'extérieur, les personnes qui arrivaient devant la police se retrouvaient coincées entre les gens derrière eux et des policiers qui faisaient barrage, au point de parfois sortir la matraque pour obliger les personnes à l'extérieur à se calmer.

Le problème de fond ?

L'aéroport a lancé récemment un appel d'offres en vue de l'attribution du marché de sécurité de filtrage des passagers. Contrairement à ce qu'elle avait fait par le passé, elle a décidé de scinder ce lot entre deux prestataires. Ce qui ne plait pas aux travailleurs de Security Masters qui craignent d'être mis en concurrence avec le personnel de la nouvelle société.

Une grève qui était prévisible car le personnel de Security Masters avait déposé, en front commun syndical, un préavis qui arrivait à son terme dimanche soir.

Le ministre wallon des aéroports Adrien Dolimont organise plusieurs rencontres cette après-midi pour tenter de trouver une solution au problème.

Photos de notre journaliste Julien Crete sur place ce mardi matin : 


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Photos d'un correspondant à l'intérieur de l'aéroport :

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