"Il semble que nous ayons été victimes, mercredi midi à Colfontaine, de petits plaisantins désœuvrés… En effet, entre 12h et 13h, ils ont composé 7 fois notre numéro d’urgence", indique Siham Zannoun, consultante de la cellule de communication de la zone de police Boraine. Chaque appel était apparemment identique. "Personne ne parlait. Nous n’entendions que des voix en bruits de fond, mais sans vraiment saisir les propos", explique-t-elle.
La police s'est bien douté que c'était des appels de jeunes qui voulaient s'amuser, mais le dispatching a continué à répondre à ces appels qui venaient tous du même numéro. … "La plaisanterie a atteint son paroxysme lorsqu’à 12h57 notre interlocuteur a enfin daigné parler pour signaler une voiture en feu ! Les pompiers et nos services ont été dépêchés sur place." Arrivés sur les lieux, les services de secours s'aperçoivent qu'aucun véhicule n'est en feu et qu'ils ont été bernés.
Le dispatching décide alors d'enquêter sur base du numéro qui les a appelés à 7 reprises. Ils arrivent rapidement à identifier l'auteur de ces appels. Pendant ce temps, les policiers, présents sur place, trouvent un groupe de jeunes hilares qu'ils décident de contrôler. "Parmi eux se trouvait l’auteur des nombreux appels. Il niait les faits jusqu’à ce que son GSM sonne et qu’au bout de fil, il soit mis en relation avec notre dispatching", déclare Siham Zannoun.
Un adolescent interpellé
L'adolescent, né en 2004, a été ramené aux locaux de la police. Il devra assumer sa plaisanterie douteuse en présence de ses parents. Le dossier a été transmis au Parquet de la Jeunesse, mais également au fonctionnaire sanctionnateur "car notre Règlement Général de Police prévoit des amendes pour tels actes."
Des faits plus graves qu'il n'y parait
La police Boraine tient à rappeler à l'occasion de cette affaire que "plus d'un appel sur quatre à une centrale d'urgence ne constitue pas une urgence." Si vous appelez les secours sans raison valable, vous empêchez les opérateurs de répondre aux appels de personnes qui en ont réellement besoin. "Ces personnes doivent donc attendre plus longtemps avant d'obtenir une réponse et avant l'intervention des secours ce qui, outre la perte de temps, peut surtout avoir des conséquences dramatiques", souligne la consultante.
Les personnes qui appellent délibérément les numéros de secours "pour faire une blague" s'exposent donc à des poursuites judiciaires qui peuvent mener à des condamnations. Pour les faits racontés dans cet article, ce sont les parents qui seront verbalisés puisque civilement responsables du mineur d’âge.
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