En ce moment
 
 

Deux institutrices de Mouscron sauvent une fillette victime d’un arrêt cardiaque: "On n’a pas eu besoin de se parler pour savoir ce qu’il fallait faire"

 
 

Deux professeures de Mouscron sont parvenues à sauver une jeune élève, victime d'un malaise cardiaque. Les profs étaient formés à la pratique du massage cardiaque. Leur intervention rapide a été vitale pour l'élève. Reportage de Julien Crete et Patrick Lejuste.

Ce sont des minutes qu’elles n’oublieront pas. Une intervention réalisée dans l’urgence, dans la cours de cette école primaire. Mardi, sous les yeux de deux institutrices, Cheyenne, 12 ans, s’écroule victime d’un arrêt cardiaque. Très vite avec un sang-froid important, elles décident de réagir.

"J’ai entamé un massage cardiaque", raconte Laura Turillon, institutrice à l’école Pierre de Coubertin. "Moi j’ai fait le bouche à bouche, on alternait", poursuit sa collègue Christine Oosterinck. "On n’a pas eu besoin de se parler pour savoir ce qu’il fallait faire", se souviennent-elles. Au total, l’intervention a duré près de 4 minutes avant l’arrivée de l’ambulance.

Aujourd’hui, Cheyenne se trouve dans le coma en soins intensifs dans un hôpital bruxellois. Son état se serait amélioré. 

Pour l’institutrice, l'intervention était naturelle. "À ce moment, là c‘est le vide complet: sauver intervenir, faire quelque chose mais surtout ne pas la laisser seule par terre dans l’état où elle était. On réfléchit pas, ça c’est clair", confie Christine Oosterinck.


"On est régulièrement confrontés à des petits soucis médicaux"

Pour l’heure, la croix rouge forme chaque année une centaine d’enseignants qui transmettent leur savoir aux élèves. 5.000 professeurs profitent aussi spontanément de ces cours. Dans les faits, rien n’est imposé, mais les demandes existent.

"On est régulièrement confrontés à des petits soucis médicaux, même des hausses de température ou des choses comme ça où on n'est pas toujours à même de savoir ce qu'il faut faire et dans la limite de ce qu’on peut faire", raconte Sylvie Vandenborre, institutrice maternelle à l’école Pierre de Coubertin.

"Le principal c’est d’être certain que dans chaque école, dans chaque établissement, on ait quelqu’un qui puisse intervenir",
estime Emmanuel Vandenwyngaerde, directeur de l’école Pierre de Coubertin de Mouscron

Les enseignantes suivent actuellement l’évolution de l’état de santé de la jeune fille avec le sentiment modeste d’avoir juste accompli leur travail.


 

Vos commentaires