Que va-t-il se passer après l'effondrement d'une partie d'une habitation à Mons ? Les faits se sont déroulés ce mardi 29 octobre, et ont coûté la vie à un locataire de la maison, sur lequel un étage s'est effondré. Des ouvriers non déclarés effectuaient des travaux à l'étage.
Un terrible accident s'est produit ce mardi 29 octobre dans une habitation de Mons. À la rue des Juifs, l'effondrement d'un étage a coûté la vie à Franck, le locataire, qui était sur le point de devenir papa. Des ouvriers non déclarés travaillaient à l'étage de ce bâtiment ancien. Des sacs de ciment trop lourds seraient à l'origine de l'accident, mais une enquête en cours devra déterminer les causes de ce drame de manière plus officielle.
Qui est responsable ? Qui va indemniser les victimes ? Quelles sont les assurances qui interviennent ? Au lendemain du drame, de nombreuses questions se posent. Selon Wauthier Robyns, porte-parole d'Assuralia, l'union professionnelle des assureurs, une personne doit toujours répondre des fautes qu'elle commet et qui causent des dommages à autrui.
C'est le principe de la responsabilité civile, inscrit dans le code civil. "On peut assurer cette responsabilité, soit pour des activités professionnelles, soit dans le cadre de la vie privée", explique Wauthier Robyns. Selon les cas, une simple erreur de bricolage pourrait être prise en charge par l'assurance familiale. Si ce sont des travaux exécutés de manière professionnelle, il faut que la personne qui exécute ces travaux soit assurée de manière professionnelle."
Une enquête fera la lumière sur l'affaire
Un magistrat de l'auditorat du travail a été mandaté pour faire toute la lumière sur cette affaire. Si le commanditaire des travaux n'est pas assuré, c'est le fond des accidents du travail qui interviendra. "Ce fond intervient en faveur des victimes et récupérera une certaine somme auprès de l'employeur indélicat, qui sera également passible d'une amende", poursuit le porte-parole. "Pour les dommages au bâtiment dans lequel les travaux avaient lieu, c'est l'assureur du bâtiment qui interviendra, et pourra se retourner contre le travailleur qui a fait une erreur dans les travaux, et qui a causé le sinistre."
Quant aux travailleurs non déclarés, ils pourront être inquiétés par le fisc pour leurs revenus non déclarés, mais leurs lésions corporelles seront prises en charge. "À partir du moment où on est blessé durant son travail, on est assuré", insiste Robyns.
Dans ce type de cas, si un particulier souhaite entreprendre des travaux de grande ampleur dans son habitation, il est toujours conseillé d'en informer son assureur pour savoir si oui ou non l'assurance familiale (assurance responsabilité civile) est suffisante, ou s'il faut souscrire à une assurance professionnelle pour être sûr que tout dommage sera pris en charge.
Des travaux de sécurisation débutent aujourd'hui
Les travaux seront principalement axés sur le toit du bâtiment : cette toiture très affaiblie sera retirée. Cela permettra ensuite de renforcer les murs latéraux de la maison de chaque côté. Le but est d'éviter que les habitations adjacentes ne soient endommagées.
Selon les ouvriers déjà présents sur place, ces opérations devraient commencer dès 10h du matin. Elles se poursuivront toute l'après-midi. Enfin, demain, les travaux de stabilisation pourront commencer : la façade et le bas du bâtiment sont toujours debout, mais fragilisés par l'effondrement.
Des poutres et pignons vont donc être installés pour les fortifier. La rue des Juifs risque donc de rester fermée à la circulation au moins jusqu'à demain. Les voisins qui ont été évacués, eux, sont hébergés par leur famille ou logés par le CPAS de Mons pour 48 heures.
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