Un habitant de Forchies-la-Marche a comparu vendredi devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour des coups sur sa femme handicapée et ses deux beaux-enfants. Selon le parquet, le prévenu alcoolique vivait comme un pacha et plaçait un cadenas sur l'armoire à victuailles pour empêcher ses proches d'en profiter. Le magistrat a requis 18 mois de prison ferme.
Le 24 juin 2016, le central de la police recevait un appel à l'aide provenant d'un foyer de Forchies-la-Marche. Un jeune homme de 17 ans se plaignait d'avoir été frappé par son beau-père ivre qui venait de s'en prendre à sa soeur. Aux policiers, les enfants ont expliqué la raison futile pour laquelle Alain, leur beau-papa, était entré dans une colère noire. "La dispute a éclaté parce que la fille aînée a voulu utiliser la machine à laver", a expliqué le substitut Vervaeren. "Le prévenu lui a porté un coup de pied à la tête. Le frère de la jeune femme a voulu s'interposer et a également reçu des coups avant d'être mordu".
Selon le parquet, le prévenu faisait vivre l'enfer à ses proches. "Il insultait et frappait sa femme handicapée mentale. Dans la famille, il est le seul bien portant. Les autres sont maigres parce qu'il les empêchait de se nourrir, notamment en plaçant un cadenas sur l'armoire à victuailles. Son beau-fils de 17 ans a demandé, à son initiative, d'être placé par le SAJ, ce qui n'est tout de même pas banal".
Ne voyant aucun signe d'amendement chez le prévenu, le parquet a requis 18 mois de prison ferme. De son côté, Me Cerquetti a sollicité un sursis probatoire pour son client qui, dit-elle, a entamé des démarches pour en finir avec l'alcool et consulté plusieurs spécialistes de santé mentale. Jugement le 7 décembre.
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