Cette nuit, à Gouy-Lez-Piéton, un village situé dans la commune de Courcelles, un pont a été détruit à la dynamite. Une décision qui a été prise il y a plusieurs mois pour une question de sécurité. L’évacuation des décombres est en cours jusque mercredi.
La nuit dernière, vers 1h00 du matin, le pont enjambant le canal Charleroi-Bruxelles a été démoli à l’explosif. Le samedi 14 décembre, les équipes du SPW Mobilité et Infrastructures et celles de l’entreprise désignée pour les travaux ont mis en place, au niveau des piles du pont, les charges explosives nécessaires afin de provoquer la chute de l’ouvrage. L’explosif a fait céder les assises. Le pont de Gouy n’est plus qu’un amas de béton et de fer. Ce matin, les promeneurs du dimanche font un détour pour découvrir un nouveau paysage. "On a entendu la détonation de chez nous alors qu'on habite à 3 km. C'est assez impressionnant", raconte un promeneur.
Le va-et-vient des bennes a commencé. Il y en aura 300 sur 3 jours. Le pont représente 2000m3.
Sa fermeture a été décidée en mars, en urgence après la catastrophe de Gênes. Plus précisémment, le 1er mars 2019, le SPW Mobilité et Infrastructures et la commune de Courcelles décidaient de fermer le pont de Gouy-lez-Piéton pour risque d’effondrement imminent et d’installer un pont provisoire."C’est le problème avec ce genre de pont, c'est qu'on ne sait jamais quand la chute peut survenir puisque ce sont des câbles tendus. C'est quand le câble casse, que le pont tombe en une fois, c'est ce qui s'est passé à Gênes. Donc pour éviter ce genre de choses effectivement, on a procédé à sa coupure et puis à sa démolition ici", explique Pierre Poncin ingénieur en charge du dossier SPW Mobilité et Infrastructures
Le coût est de 390.000 €. Un pont provisoire permet aux habitants de traverser le canal Charleroi Bruxelles depuis septembre. "On se demande aussi pendant combien de temps les bateaux vont être bloqués parce que évidemment, pour ces gens-là, c'est aussi un gros problème", raconte un promeneur."Maintenant, on est occupé à découper et a enlevé l'ensemble des déblais pour pouvoir rouvrir à la navigation mercredi matin à 6h", nous apprend Pierre Poncin.
D’ici là, l’évacuation se poursuit sous le regard des riverains. "On a hâte de voir le nouveau mais à mon avis, on peut attendre quelques années", déclare un riverain. Cela se concrétisera dans 3 ans.
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