Les gardiens de prison ont suspendu leurs mouvements de grève sauf à Mons. Dans cet établissement pénitentiaire, les agents sont déterminés: ils iront au finish. Ils demandent des moyens concrets. Après 6 jours de grève pour les prisonniers, la situation devient intenable.
Cela fait six jours qu’ils ne flanchent pas. Les gardiens de la prison de Mons sont en grève. Ils ne travaillent pas. Ils empêchent notamment les proches des détenus de venir leur rendre visite. Un prisonnier a décidé de témoigner aujourd’hui au micro de Jimmy Méo pour le RTLINFO 19H. Depuis sa cellule, il fait part des moments difficiles qu’implique cette grève: "Cela devient très lourd. Pour nous, mais aussi pour nos enfants, nos femmes. Mais aussi les maris des femmes qui sont à la prison de Mons. Le gros point noir, ce sont les visites qui sont supprimées."
"Beaucoup de détenus commencent à péter un câble"
A cela s’ajoute, pas de sortie au préau, pas de cantine, pas de douches au programme si ce n’est hier où la direction de l’établissement a dû prendre les choses en main. "La direction nous a accordé une sortie pour prendre un peu l’air. Nous avons pu bénéficier d’une seule douche", ajoute le prisonnier. Les gardiens réclament notamment plus d’effectifs. Si les autres prisons du pays sont sorties satisfaites de l’accord obtenu lundi avec le ministre de la Justice, ce n’est pas du tout le cas à Mons. Michel Stradu, secrétaire régional CGSP-Amio, fait savoir : « On ne comprend pas pourquoi les autres prisons n’arrivent pas à nous suivre alors que le mot d’ordre avait été d’être solidaire les uns envers les autres. »
Le détenu joint par RTL-TVi met en garde: "Beaucoup de détenus commencent à péter un câble. Ça peut tourner en une émeute très vite." Le personnel montois se réunit ce jeudi matin et décidera de la suite du mouvement.
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