Un homme a dissimulé le décès de sa mère pour continuer à toucher la pension de celle-ci. L'affaire a lieu près de Sivry-Rance dans le Hainaut.
Un habitant de Montbliart (Sivry-Rance), dans la Botte du Hainaut, avait discrètement enterré sa mère dans son jardin, sans déclarer le décès en 2010, pour continuer à percevoir les allocations de pension, selon les informations relayées par Sudpresse jeudi. Il est décédé depuis lors, mais son épouse a été interpellée. L'auditorat du Travail, compétent en matière de fraudes sociales, s'est saisi du dossier.
Jean-Pierre D. est décédé il y a quelques mois et ce décès a amené le notaire chargé de la vente de sa maison à investiguer sur la famille du défunt. Il est apparu que la mère de Jean-Pierre D. était morte en 2010 et que sa disparition avait fait l'objet d'un certificat de décès en bonne et due forme, attestant de la mort naturelle de l'intéressée. En revanche, rien n'indiquait, auprès de l'administration communale, où elle avait été inhumée, d'autant qu'aucune entreprise de pompes funèbres de la région n'avait, à l'époque, été contactée au moment de ce décès.
La zone de police Botha a ouvert une enquête, qui a amené à interroger la veuve de Jean-Pierre D., belle-fille de la défunte de 2010. Elle a bientôt reconnu qu'elle et son mari avaient, à l'époque, décidé d'enterrer le corps dans le fond du jardin que le couple occupait avec la défunte, sans déclarer ce décès à l'Office des pensions. Cette pension a donc continué à être versée, depuis 2010, et perçue par Jean-Pierre D. et son épouse.
Le parquet a été alerté, et le dossier confié un juge d'instruction, mais le dossier relève de l'Auditorat du Travail, compétent en matière de fraudes sociales, puisque des allocations sociales ont été indûment versées pendant huit ans. La belle-fille de cette défunte dissimulée a été entendue et présentée à la juge d'instruction. Un premier examen externe des restes de la défunte n'a pas permis de relever de traces de mort suspecte.
Les faits commis sont passibles d'une inculpation pour escroquerie et faux social, avec des peines allant jusqu'à 3 ans de prison et de fortes amendes. Mais dès à présent, une décision de saisie des biens de Jean-Pierre D. et de son épouse a été ordonnée, afin de garantir le préjudice subi par l'Office des pensions.
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