Les élèves de 3ème primaire d'une école de Chapelle-lez-Herlaimont reçoivent trois jetons pour pouvoir aller aux toilettes en dehors des récréations. Ce système est destiné à inciter les enfants à se discipliner à aller aux toilettes pendant la récréation. Cette méthode est critiquée par un conseiller communal.
À l'école communale du Centre de Chapelle-lez-Herlaimont (Hainaut), on distribue des jetons pour "les petits et gros besoins" aux élèves de 8 ans. Ces jetons leur octroie le droit de se rendre aux toilettes en dehors des récréations, rapportent les journaux Sudpresse. En cas d'urgence, les écoliers peuvent satisfaire leurs besoins pressants grâce aux trois jetons qu'ils reçoivent chaque semaine.
Le but de cette méthode imposée depuis la rentrée scolaire est d'inciter les enfants à aller aux toilettes prioritairement durant les récréations. Le système a reçu l'aval de la direction et de l'échevin de l'enseignement. "Certains passaient plus de temps aux toilettes et à se balader dans la cour qu’au tableau", a justifié le directeur interrogé par Sudpresse.
Cette méthode fait réagir le Conseiller communal à la Commune de Chapelle-lez-Herlaimont Robert Wathelet (Ecolo). "J’étais un peu étonné, me demandant s’il n’y a pas là une forme de maltraitance par rapport à cela. Un besoin urgent, cela ne se commande pas vraiment, surtout à un certain âge et pour les garçons, cela peut entraîner des conséquences fâcheuses. J’ai en outre été choqué d’apprendre qu’alors qu’il avait encore un jeton, l’élève s’est vu refuser de sortir et n’a eu d’autre choix que d’uriner devant ses camarades", a dénoncé Robert Wathelet.
Un élève se serait vu refuser le droit d'aller aux toilettes alors qu'il possédait encore un jeton. L'enfant a uriné en classe devant tous ses camarades, avec son jeton en poche. Suite à la polémique, la direction s'est défendue en détaillant les faits. Ce dernier a ajouté que l'enseignante aurait "autorisé l’élève une première fois avant d’entrer en classe. Mais un contrôle se préparait et l’enfant est venu demander une seconde fois. L’institutrice lui a demandé s’il avait terminé son contrôle et l’enfant est retourné s’asseoir sans donner de réponse avec les conséquences que l’on sait. Je veux insister sur le fait que l’institutrice n’a jamais refusé à l’élève d’aller uriner".
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