En janvier dernier, 4 personnes, dont un couple, ont été arrêtées à Jumet. Des inculpés suspectés par la justice de vouloir gagner la Syrie. Mais les charges pourraient être plus lourdes. Au moins un des suspects, une mineure de 17 ans, était en communication avec Mohamed Abrini. Une information exclusive RTL signée Benjamin Samyn et Xavier Preyat.
INFO RTL - Février 2016. Lorsque la chambre du conseil se penche sur le dossier d'une présumée cellule terroriste à Jumet, la sécurité est maximale. Des mesures de précaution qui s’expliquent aujourd'hui par certains éléments découverts par les enquêteurs. Visiblement, au moins une des personnes concernées par l’affaire a eu des contacts avec un GSM attribué à Mohamed Abrini. Selon des informations RTL, c’est le cas de Manon qui se fait appeler 'Mouna' depuis sa conversion religieuse. Une jeune fille de 17 ans placée actuellement en IPPJ après trois tentatives de départ vers la Syrie. Cet élément qui n’était pas révélé jusqu’à présent dans ce dossier lui donne une nouvelle ampleur.
Yannick Balsarini, avocat de Bilal, l'un des membre de la cellule de Jumet: "Cet élément a été pris en compte par les enquêteurs pour étayer leurs thèses."
Les différentes affaires de terrorisme traitées à Charleroi ou à Mons sont toutes connectées d’une manière ou d’une autre par des personnes en contact. Ce lien vers les dossiers de Bruxelles et de Paris est réalisé grâce à la téléphonie. "Dans toutes les affaires de banditisme ou de terrorisme, les enquêteurs s’intéressent toujours à la téléphonie et aux connexions qui existent entre les différents protagonistes", indique Fabien Levaux, avocat de Nawel.
Libérés ce mercredi?
Autre élément exclusif RTL, dans le courant du mois de janvier, deux des inculpés, Albin et Bilal, se sont rendus à Paris au départ de la gare du Midi de Bruxelles. D’après nos sources, ils ont rencontré des passeurs dans le but d’organiser le mariage de Bilal en Syrie. Une technique connue pour favoriser le recrutement. Michael Donatangelo, avocat d’Albin, autre inculpé de la cellule de Jumet: "Il reconnait être parti en France. La question est de savoir s’il a commis une infraction sur le territoire français. L’enquête est en cours, il est un peu tôt."
Ce mercredi, les trois personnes majeures impliquées dans ce dossier passeront devant la chambre du conseil de Charleroi pour confirmer ou infirmer leur détention.
Vos commentaires