Un Irakien soupçonné d'être lié à l'Etat islamique a été interpellé vendredi dernier au centre Fedasil de Jumet (Charleroi). En Belgique depuis mai dernier, il aurait laissé derrière lui une caméra dans laquelle se trouvent des photos où on le voit poser devant un drapeau de Daech. Des écoutes téléphoniques ont également démontré qu'il était en lien avec des personnes surveillées par la Sûreté de l'Etat.
Bassman A. (Assanad), un Irakien d'une quarantaine d'années, a été interpellé vendredi dernier au centre Fedasil de Jumet par la police fédérale. L'homme faisait l'objet d'une enquête depuis mai dernier, date de son arrivée en Belgique. Il s'était alors installé chez son beau-frère avant de quitter les lieux en abandonnant derrière lui une caméra. Sur celle-ci, des images le montrant habillé en djihadiste devant un drapeau de l'Etat islamique ont été retrouvées. Dénoncé aux forces de l'ordre, le suspect a été placé sur écoute et celles-ci ont manifestement démontré des liens avec des personnes connues par la Sûreté de l'Etat. Un drapeau de Daech a également été retrouvé dans les effets personnels qu'il conservait au centre Fedasil. Selon notre journaliste Dominque Demoulin, le présumé terroriste arrêté à Jumet n'a à priori pas de lien avec les attentats de Paris.
Sa détention prolongée d'un mois
Vendredi dernier, le juge d'instruction Paul D'Haeyer a ordonné son placement sous mandat d'arrêt. Bassman A. a comparu lundi devant la chambre du conseil de Charleroi. Il affirme que son accoutrement sur les vidéos lui a servi à éviter les ennuis en Irak. Il précise être venu en Europe pour s'y installer avec ses proches qui seraient actuellement au Kurdistan. La chambre du conseil a d'ores et déjà prolongé son mandat d'arrêt pour un mois.
Vos commentaires