L'enquête sur la disparition d'une femme il y a 15 ans à Saint-Ghislain pourrait être relancée. Myriam Brohée, une logopède de Saint-Ghislain, n'a plus donné signe de vie depuis le 18 octobre 2000. La famille de la victime a obtenu de la justice montoise qu'elle n'exclut pas de rouvrir l'enquête, notamment avec des moyens scientifiques plus performants qu'il y a 15 ans.
La disparition de Myriam Brohée reste un mystère. Agée de 42 ans à l'époque, divorcée, elle vivait avec ses deux filles de 13 et 17 ans. Ce jour-là, les deux adolescentes avaient laissé leur maman devant la télévision et étaient allées au lit. Myriam Brohée avait alors disparu sans laisser aucune trace. L'enquête avait notamment conduit vers un homme qui avait fréquenté la victime et qui, inculpé, a toujours clamé son innocence.
La famille de la victime a récemment demandé que des éléments de l'enquête, certaines pièces à conviction, soient ré-analysés avec des outils d'enquête modernes. "La thèse selon laquelle le corps pourrait se trouver sous une dalle de béton d'un home en construction à l'époque ne repose que sur le fait que la disparition s'est produite pendant la période de construction de ce home", a indiqué Christian Henry, procureur du Roi de Mons. Le site de construction avait été fouillé en 2003.
"Le parquet a défendu une position qui était de prononcer le non-lieu, à l'audience de la Chambre du Conseil de vendredi dernier, estimant ne pas avoir de charge suffisante dans ce dossier. Le conseil des enfants de la victime a quant à lui plaidé pour que des devoirs d'enquête complémentaires soient réalisés sur des prélèvements effectués il y a quelques années avec de nouveaux outils scientifiques. La Chambre du Conseil a décidé de ne pas exclure cette possibilité. Il importe à présent de savoir s'il existe une possibilité scientifique réelle de savoir s'il y a un corps sous le home. Si c'est le cas, on effectuera les analyses. Nous devons encore discuter avec le parquet Général dans ce sens".
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