En ce moment
 
 

Julien a été mortellement fauché à Hornu: la police a identifié un suspect

 
 

Dans la nuit de vendredi à samedi, un piéton a été fauché à Hornu. Le jeune homme de 23 ans est décédé sur place. Le conducteur a pris la fuite. Son véhicule, incendié, a été retrouvé dans la région. Benjamin Samyn et Patrick Lejuste ont rencontré la famille de la victime. Ce dimanche après-midi, la police a annoncé avoir identifié un suspect, qui nie les faits.

C’est une famille désespérée que notre équipe a rencontrée. Dans la nuit de vendredi à samedi, Julien a été mortellement fauché par un véhicule à quelques mètres de son domicile. Le conducteur, qui visiblement n’a pas tenté de freiner, a pris la fuite. "Aujourd’hui, ce qu’on voudrait juste savoir, c’est qui a fait ça, parce que je trouve que cette personne-là ne mérite pas de pouvoir conduire un véhicule. C’est un mec qui devrait rester à pied, et ne plus jamais le voir au volant de n’importe quel véhicule", explique Michel, son oncle.

L’accident a eu lieu dans la rue de Mons, à Hornu. Julien allait être papa dans très peu de temps. En plus du drame, la famille est outrée par le délit de fuite qui a été commis. "On doit s’arrêter, il y avait un être humain, une personne. Qu’elle soit au milieu de la route, de toute façon, dans la loi belge, on doit être maître de son véhicule, on nous le dit à chaque fois, alors s’il vous plaît, même s’il avait bu, qu’il ait le courage d’assumer ce qu’il a fait".


La police identifie un suspect: le compagnon de la propriétaire du véhicule

La police a identifié le propriétaire du Mercedes Vito qui a mortellement percuté le jeune homme. La personne, une dame, a été auditionnée, a indiqué dimanche le parquet de Mons, mais elle a indiqué qu'elle ne circulait pas avec la voiture la nuit de l'accident. Elle a, par contre, désigné son compagnon, précisant qu'il était revenu chez elle avec de graves brûlures. Le véhicule avait été, de fait, retrouvé incendié dans la région boraine samedi en matinée.

Le compagnon de la dame s'est, quant à lui, présenté à la police samedi soir, après s'être confié à un ami policier, a indiqué le parquet. L'homme a confirmé qu'il était bien à bord du véhicule impliqué mais il a souligné qu'il ne conduisait pas. Il s'est toutefois rendu compte que le Vito avait heurté quelque chose mais il a dit ne pas savoir s'il s'agissait d'un animal ou autre chose. Il a précisé que le prétendu conducteur a eu la même impression. Cette version des faits a été qualifiée d'un peu "fantaisiste" par le parquet, qui a toutefois précisé que le compagnon de la propriétaire du véhicule est originaire du Borinage, connu de la justice, et qu'il n'a pas de permis.

Le dossier a été mis à l'instruction, pour homicide involontaire, avec comme circonstances aggravantes que la mort est la conséquence de l'accident et qu'il y a eu délit de fuite. "Le code pénal prévoit, en son article 419, une peine d’emprisonnement pouvant aller de 2 mois à 5 ans, à cela, il y a évidemment le délit de fuite qui, lorsque l’accident a causé la mort de quelqu’un, entraîne une peine qui peut aller aussi de deux mois à deux ans, mais ce sera la peine la plus forte qui sera appliquée, celle de l’homicide involontaire", explique Fabrice Guattadauria, avocat pénaliste.

Le parquet de Mons a, par ailleurs, précisé que la victime de l'accident avait été projetée à 45 mètres de l'impact. L'accident s'est produit dans une zone bien éclairée et limitée à 50 km/h, ce qui pourrait indiquer, selon le parquet, que le véhicule concerné roulait bien au-delà des 50 km/h.


 

Vos commentaires